Rend visite à Noboru pour la plaie sur son dos.

Finalement, Masumi avait pu donner ses cours toute la nuit aux différentes classes de nuit. Il avait réussit à se reprendre une fois en dehors de son appartement, loin de l'odeur du sang de Kazune qui alertait ses moindres sens. Il avait cependant plusieurs fois penser à son élève, s'était demander combien de temps après lui était-il partie... S'il continuait de souffrir de ce qu'il lui avait infliger, psychologiquement...

La nuit avait vite passer. Il était rapidement retourner chez lui et sans surprise, avait retrouver son appartement bien vide. L'odeur de sang était encore bien présente cependant, peut être même avait-elle penetrer dans les murs? Il ouvrit immédiatement les fenetres, nettoya les taches de sang au sol, sa salle de bain, sa chambre, mit tout ce qui était tacher à laver... mais...

*Même mon matelas y absorbé du sang?...*

Et son oreiller également. Il soupira. En attendant de changer tout ceci, il valait mieux pour lui qu'il dorme dans une autre pièce, pour ne pas se retrouver assoiffé en permanence...

Une fois tout ceci d'achever, il s'était rendu de nouveau au lycée, direction l'infirmerie cette fois. Ses cours de la journée n'aurait lieu que dans l'après midi.
Une fois devant la porte, Masumi frappa, deux petits coups et entra.

J'espère ne pas te déranger...

Il jeta un rapide coup d'oeil dans la pièce, aucun élève ni autre professeur que lui ne se trouvait là. Alors immédiatement il s'allongea sur l'un des lits et ferma les yeux... il le savait, il n'aurait que quelques secondes de répit avant de montrer sa plaie a Noboru et de se voir forcer de répondre à ses questions....

Noboru avait reçu le message du professeur d’histoire sur son portable, légèrement intrigué par ce qu’il y avait entendu. Son esprit fut occupé par l’impatience et aussi une légère inquiétude toute la nuit. Il fallait attendre le début de journée pour finalement obtenir une réponse à ses interrogations et voir si il y avait raison ou non de s’inquiéter.

Assit à son bureau avec plusieurs livres ouverts, il travaillait à la confection d’une nouvelle blood tablet, et peut-être par chance allait se rapprocher le plus possible de la composition de son sang ? Alors qu’il notait quelques formules sur son brouillon, il entendit toquer deux coups. Ne prenant pas la peine de se retourner puisqu’il n’attendait la visite que de son collègue.

En l’entendant s’allonger sur son lit, il eut un rire léger et se tourna après avoir fermé le livre qu’il y avait de plus proche. Le médecin scolaire se leva et avança jusqu’au lit à présent occupé.

- Bonjour Haruya. Tu ne me dérange jamais voyons. Je peux savoir ce qu’il t’arrive ?

Même si le vampire de sang pur essayait de camoufler son inquiétude, sa voix le trahissait un peu.

Masumi savoura les quelques secondes ou il se retrouva allonger, les yeux clos dans un silence presque parfait... jusqu'a ce que Noboru le regardant se mette à rire. Il l'entendit et le sentit se lever pour se rapprocher de lui. Il sentait même son regard. masumi se redressa alors et ouvrit finalement à nouveau les yeux.

Je l'aurais bien fait seul mais je ne suis pas assez souple pour ça...

Le sang mêlé plaça alors ses deux mains en bas de son pull et le souleva, se mettant ainsi torse nu. Il se mit ensuite debout et fit dos à son ami, lui montrant les belles griffures offert de bon coeur et sans retenue se trouvant au centre de son dos, au niveau de ses omoplates.

Ca faisait un moment que je n'avais pas ressentit cette sensation de brulure désagréable... Tu pourrais y remedier, s'il te plait?

*Je suis sur qu'il va me demander des explications...*

Même si Masumi s'en voulait toujours, se sentait toujours honteux, il savait que même s'il refusait finalement l'aide de Noboru pour ne pas se retrouver contraint de tout lui expliquer, ce dernier ne cesserait de l'harceler pour savoir ce qu'il désirait savoir. Il le savait et connaissait très bien le sang pur, cependant, c'était parfois son subconscient qui le poussait à agir ainsi. peut être au fond de lui Masumi recherchait de l'aide, aide qu'il trouvait chez Noboru, son ami de longue date qu'il n'avait jamais trahit, et inversement...

Noboru ne quittait pas du regard son ami et attendait désormais qu’il trouve le courage de se redresser, il le trouvait fatigué. Peut-être qu’il avait vu trop gros en désirant enseigner aux deux classes ? Ou bien il y avait d’autre raison à ce manque de sommeil évident ? Pour le moment il ne dit rien et lorsque leurs regards se croisèrent, la phrase du sang-mêlé l’interpella.

- Pas assez souple ? Où es tu donc blessé Haruya ?

Moins d’une minute plus tard, il le vit soulever son pull, ce qui le rendait bien plus impatient de voir ce dont il était question. Loin d’avoir de l’attirance pour le sexe masculin, il fit glisser son regard tout le long de son torse à la recherche d’une plaie mais rien. Ce ne fut que lorsque le professeur d’histoire se tourna qu’il put constater avec perplexité l’étendue des dégâts.

- Y remédier ? Bien sûr, tu connais ma façon de procéder.

Fit il pour prévenir cette fois encore d’une pratique pouvant étonner les personnes ne connaissant pas la pureté de son sang et qui de toute façon, n’était utilisée que pour ses semblable et les gens dans le secret.

Pour le moment, il ne disait rien, laissant quelques hypothèses plus ou moins décentes se former dans sa tête. Noboru posa ses deux mains sur ses bras et se pencha de manière à approcher toujours plus son visage. Il se mit à lécher avec lenteur la plaie, aspirant ainsi toutes les impuretés qui s’y étaient imprégnées mais aussi un peu de sang. Il n’avait besoin que d’un fin passage du bout de la langue pour les faire cicatriser, bien que la profondeur de certaines soit spectaculaire.

Une fois le soin terminé, il se redressa et retourna Haruya pour lui faire face après s’être léché une dernières fois les lèvres. Il faisait preuve d’un profond self-control dès qu’il était en contact avec du sang… Repousser son instinct animal.

Il s’assit sur l’un des lits, attendant que son ami fasse de même sur le lit d’en face. D’un signe de la main il lui montrait qu’il acceptait même qu’il s’y allonge, puis enchaîna immédiatement et sans tact, conscient que de toute évidence le sang-mêlé s’y attendait.

- Comment ? Je doute qu’il s’agisse de marque suite à une folle nuit d’amour. Je me trompe ?

La nuit pour le prince montant de la pop Japonaise avait été très difficile et pleine de cauchemars où les vampires réduisaient sa vie à néant. Il revoyait toujours les mêmes canines aiguisées, les mêmes filet de sang.

C'est pour cela que vers 5h du matin, las d'être sans cesses réveillé en sursaut, il alluma sa lampe de chevet, attrapa un calepin et commença à y noter des mots pour peut-être demander une chanson dessus, parce que bien qu'il sache chanter et danser, composer et écrire des paroles étaient bien trop difficile pour lui.

Alors qu'il commençait à somnoler de nouveau, sa main écrit machinalement le prénom de "Haruya". Surprit, il jeta son stylo au sol et frotta son front. Pourquoi était il si perturbé depuis la veille ? Mais surtout, pourquoi n'était il pas resté plus longtemps à l'appartement de son professeur pour essayer de découvrir des choses compromettantes ?

Le milieu du showbiz, l'Ijime lui avait apprit comment détruire une personne. Et pour le mal qu'il avait ressentit toute la nuit, il voulait détruire son charmant professeur, même s'il s'était excusé, même s'il l'avait soigné.

L'heure d'ouverture des douches arriva, et le chanteur passa une demie-heure dans la salle de douche avant de sortir de la cabine vêtu de son uniforme. Tout en se coiffant, il observait son cou à l'endroit où il avait été mordu, et le caressait afin de vérifier qu'aucune cicatrice n'étaient visibles.

*C'est vraiment étrange...*

Lorsqu'il pénétra dans l'enceinte du lycée, Kazune regarda son emploi du temps, il y avait l'histoire aujourd'hui et il allait bien entendu la sécher volontairement, même si son emploi du temps d'artiste était aujourd'hui vide.

Soudain, au loin il reconnut le vampire l'ayant mordu la veille et se souvint qu'il avait appelé le médecin scolaire. A pas feutrés, il le suivit et attendit qu'il entre dans l'infirmerie pour coller son oreille à la porte.

*Lui aussi, l'appelle Haruya ?*

La dernière question qu'il entendit le fit rougir énormément. Comme s'il avait passé une nuit d'amour avec lui ! Un homme, qui plus est vampire et l'ayant fait souffrir. Ce médecin scolaire était fêlé d'avoir même ce genre de pensées à effleurer son esprit !

*Peut-être que Masumi, est le nom d'un être humain qu'il a tué par le passé et que son nom réel est Haruya?*

Masumi, qui était toujours appeller par son prénom humain par son ami au sang pur ne lui répondit pas quand ce dernier lui demanda ou il s'était blesser. Il s'était simplement déshabiller et retourner pour le lui montrer. Quand Noboru accepta sa requête sans ne rien demander pour l'instant, Masumi tourna légèrement la tête et sourit.

Oui. Merci.

Masumi était l'un des rares à connaitre le secret de Noboru, qu'il était en réalité un vampire au sang pur. peut être même qu'ici, il était le seul, excepter les autres sang pur? En tout cas, il le savait tout comme bien d'autre choses, tout comme Noboru connaissait la totalité des details de son existance. Après près de deux cents ans d'amitié, il y a des choses qui finissent par se savoir ou la confiance né et se renforçant le décidait simplement pour eux.
Il n'y avait d'ailleurs qu'à Noboru, que Masumi de temps en temps, rarement, venait se confier. Et puis, ce n'était pas non plus la première fois que Masumi venait demander à Noboru de s'occupper de ses blessures, d'ou la fiole contenant le sang du vampire dans son appartement.

*C'est incroyable, comment un sang pur est encore si superieur...*

Désormais, Masumi se sentait soulager. Il ne ressentait plus sa peau le tirer ou le bruler là ou Kazune l'avait entailler. Alors qu'il comptait repasser son pull, Noboru bien plus rapide l'avait déjà retourner face à lui et après s'être assit, l'invita ou plutôt lui ordona d'en faire de même sur le lit voisin. Il n'avait pas le choix et ne voulait pas se faire harceler. Il savait qu'il finirait tôt ou tard par lui raconter et avait de toute évidence, le besoin de parler. Masumi alla donc s'assoir dans un premier temps sur le lit voisin, sans s'allonger. Il put enfin remettre son haut avant de regarder à nouveau son ami dans les yeux.

*Quel tact...*

Avant même qu'il eut l'occasion de prononcer un mot Noboru avait poser sa question, celle que le sang mêlé attendait d'ailleurs. Mais ce qu'il ajouta le fit rire nerveusement. Quel ironie, demander s'il se trompait alors qu'il le connaissait si bien...

En effet tu ne te trompe pas. J'ai commis une grave erreur hier en fin d'après midi...

Le sang mêlé se tut quelques seconde. par ou devrait-il commencer? Ce qu'il avait fait? Justifier son geste? Peut importe, si cela s'apprenait, son comportement serait juger comme étant impardonnable. Il s'appuya simplement contre le mur, ses jambes pendant sur le coté du lit. Il regardait toujours Noboru dans les yeux, ne fuyant plus, en tout cas jamais devant lui.

J'ai mordu un élève de la classe de jour... Tu as certainement entendu parler du petit Minase Kazune, n'est ce pas?

Il avait employer le terme petit simplement à cause de leur énorme différence d'âge de plus de 210 ans (XD).

Il est venu hier pour me demander les polycops des cours qu'il a manquer. Je m'apprettais d'ailleurs à me nourrir... Nous n'avons que très peu parler mais finalement, je lui ais proposer de se doucher... Et il s'est blessé. J'ai sentis l'odeur de son sang depuis ma cuisine... Je ne voulais pas le mordre, et je ne voulais pas non plus lui faire peur, mais c'est bien la première fois que je ne parviens pas à m'abstenir...

Je le regrette.

Masumi résumait. Il n'avait pas envie de tout raconter ou du moins, il trouvait que cela serait trop long, alors il n'avait raconté que le principal, ne mettant pas la faute sur l'adoléscent pas plus que sur lui... simplement sur le hasard ou peut être même ce maudit destin?

Ce n'était pas la première fois cependant... que je désirais son sang...

A ce moment là, Masumi s'allongea pour fixer le plafond, troubler. Pourquoi avait-il tant désirer son sang et n'avait-il pu se retenir...
Il ferma finalement les yeux. Noboru qui le connaissait si bien devait surement deviner sans mal qu'il regrettait bien amèrement ce qu'il avait fait et était inquiet.

Je ne sais pas... s'il parlera. J'ai bien peur d'avoir créer bien des problèmes...

La rencontre entre Noboru et Haruya s’était faite alors qu’il était devenu Masumi depuis quelques temps puisque les deux avaient 29 ans d’écart. Cette rencontre avait été le fruit du hasard et bien qu’ils ne s’étaient pas beaucoup parlés ce jour là, ils s’étaient tout de suite bien appréciés.

Noboru était allé à divers endroits mais sans oublier de revenir au Japon de temps à autres, et lors d’un séjour de quelques semaines, ils s’étaient de nouveau rencontrés. Leur relation devint alors très amicale et à chacun de ses déplacements, Noboru tenait au courant son ami de ses recherches et leurs avancées.

Ce ne fut qu’à son séjour définitif qu’ils vécurent ensemble quelques temps avant de se voir proposé un poste à l’académie Kiyoshi et devenir donc voisins. Leur relation était celle de meilleurs amis, même si ni l’un ni l’autre n’osait dire ce qu’ils représentaient dans leurs cœurs.

Lorsque le sang pur eut enfin connu l’histoire de son ami, il prit la décision de toujours le nommer Haruya lorsqu’ils seraient tous les deux. S’il y avait la présence d’une troisième personne cependant, il serait Masumi. Noboru respectait très bien le choix de ce dernier de garder une partie de sa vie secrète.

Après avoir léché toutes ses plaies, il pouvait sentir le corps de son ami se déraidir, le faisant sourire. Bien qu’il était un vampire de sang pur, se sentir supérieur n’était pas un sentiment qu’il voulait absolument, mais lorsqu’il faisait ce genre de chose. Il se sentait puissant, tellement puissant que son ego en prenait inévitablement un coup.

Une fois assis tous les deux, ni l’un ni l’autre ne rompait le contact visuel, et le médecin attendait maintenant les explications précises ou non il s’en fichait, il voulait juste connaître le responsable de ceci. Surtout s’il s’agissait d’un possible élève hunter ?
Après avoir eu confirmation qu’il ne se trompait pas, il écoutait et haussa de nouveau les sourcils. C’était tellement rare lorsque Haruya disait commettre des erreurs. La vie lui en avait fait tellement baver.

Sans rien ajouter, il attendait de connaître ce qu’était donc cette erreur, grave en plus d’après son aîné. Et lorsqu’il entendit que cette erreur était une morsure assénée à un élève de la Day class, il se montrait un peu moins compréhensif.

*Minase Kazune ?*

Rapidement, Noboru faisait défiler dans son esprit plusieurs visages, comme un ordinateur l’aurait fait, essayant de les coller sur ce nom qui lui était familier. Et lorsque l’affiche du single du jeune homme lui revint en tête, il ouvrit les yeux et la bouche et fit.

- Ah ! Le chanteur ?

Fit il pour demander confirmation, même s’il la savait pas véritablement nécessaire puisque sa mémoire ne lui faisait jamais défaut. Finalement, Haruya poursuivit son récit.

*Il a fallut qu’il se blesse à ce moment là ? Mais tout de même… Cela ne te ressemble pas de proposer à un élève de se doucher dans ton appartement.*

Il était capable de lui faire un petit sermon mais la dernière phrase de son ami suffit à l’en empêcher. Il connaissait tellement bien Haruya qu’il était facile de deviner à quel point il regrettait, alors à quoi bon en remettre une couche par dessus ?
Alors qu’il allait enfin donner son avis sur l’histoire, le sang-mêlé eut envie d’ajouter quelque chose et cette phrase justement le choqua.

- Je pensais que tu avais réussi à contrôler pour de bon tes pulsions tout comme je te l’avais apprit mais…

Il marqua une légère pause puis reprit toujours en le fixant de ses yeux noirs.

- Ce n’était pas la première fois ? Quand était ce alors ?

*C’est pour cela que tu l’as laissé se doucher ? Il y a une sorte de chimie entre toi et lui ?*

Haruya s’allongea et brisa leur contact visuel et avant de répondre, lui donna une réponse à une autre interrogation que Noboru allait formuler par la suite.

- Je ne connais pas son caractère, ni dans quel état tu l’as mit alors… Il ne nous reste plus qu’à attendre, sinon je te propose de… Faire appel à mes capacités pour lui retirer ces souvenirs de la mémoire ?

Toujours caché derrière la porte, Kazune essayait au mieux d’écouter ce qui y était dit. Très délicatement et discrètement, il poussa la poignée, permettant une légère ouverture et aux voix des deux hommes de venir à ses oreilles avec plus de facilité.

Caché par la porte, rien ne dépassait pour faire déceler sa présence, ou du moins il espérait que les vampires ne la devineraient pas grâce à des pouvoirs paranormaux. Attentif, il essayait même de cacher sa respiration et finit par s’accroupir au sol. Par chance ses heures d’entraînement lui permettaient de rester dans des positions difficiles un certain laps de temps.

Lorsqu’il se remit du choc de la remarque de Tsukiyo Noboru, comme quoi il ne s’agissait pas d’une nuit d’amour, Kazune ferma ses yeux pour rester calme en vue de l’explication que son professeur aux doubles prénoms allait donner.

*Petit ?*

S’il avait pu, le chanteur se serait mit à rire. Il n’était pas petit, et pour certaines il était même trop grand pour un Japonais. Trop grand, trop androgyne, trop tout en faite, et il ne méritait que la maltraitance. Son corps se mit à trembler comme la veille car les souvenirs étaient trop récents et qu’il avait revécut ses pires années sous la morsure du vampire.

Ses yeux s’ouvrirent d’un coup, il ne voulait plus laisser son esprit se faire envahir par de mauvaises choses. Soudain, certaines paroles l’interpellèrent. Il n’avait pas voulu le mordre ni l’effrayer ? Alors pourquoi l’avait il fait ? Personne ne vous force à faire ce que vous ne voulez pas ! Mais cette foi encore, Kazune avait beau être hypocrite, il ne pouvait se mentir à lui-même. Bien sûr que parfois, le mentale n’est pas assez fort.

*La première fois ? A d’autres ! Et ce Masumi alors ?*

Cette hypothèse commençait à prendre de la vérité et de l’ampleur dans son esprit alors qu’elle n’avait été le fruit que d’une trop grande imagination.

*Tu as raison ! Regrette, je te le ferais regretter encore plus, tu vas t’en mordre les doigts…*

Plus l’adolescent pensait ce genre de choses, moins il avait envie de mépriser son professeur. Il semblait sincère puisque là, il ne s’adressait pas directement à lui… Alors pourquoi en vouloir à quelqu’un qui regrette à ce point ? Pourquoi cette rancœur devait elle demeurer ?

La phrase qui le choqua le plus cependant était… Que son professeur désirait son sang bien avant cet accident.

*Qu’est ce que j’ai de mieux qu’un autre ?*

Bon, dans d’autre circonstance, le garçon narcissique aurait trouvé quoi répondre mais là, il était vraiment troublé. La voix de Noboru était assez grave que pour dans cette absence il l’entende parler d’effacer la mémoire.

*Quoi ?!*

Immédiatement, il sortit de son sac une feuille et son crayon, griffonna.

« Dear Myself.
Tu vas te sentir bizarre après une rencontre avec le médecin scolaire, on compte effacer ta mémoire (courte) car tu as été mordu par ton professeur d’histoire, un vampire. »

Il se sentait totalement stupide d’écrire cela et rangea aussi vite qu’il l’avait prit le tout dans son sac. De nouveau attentif mais le cœur battant.

Masumi se souvenait parfaitement de sa rencontre avec Noboru, de la naissance de leur amitié. Pour lui, durant ses 229 années de vie, le rencontrer, devenir proche et intime avec lui était sans aucun doute la meilleur chose lui étant arriver. Peut être la seule lumière et le seul ‘bonheur’ dans sa vie composer de malchance infinie.

Vivre avec lui durant quelques temps avait inévitablement renforcé leur lien. Après comme un jeu de la vérité, Masumi avait décidé de se livrer à Noboru, lui raconté son histoire et ainsi être peu être un peu moins mystérieux et froid. Depuis cet instant Noboru l’appelait Haruya, lui rappelant son coté humain. Cela ne le perturbait pas particulièrement. Ni dégout ou refus, ni soulagement ou bien être n’était né de ce changement d’appellation.

Ce qu’il appréciait certainement le plus chez Noboru, c’était que ce dernier ne demande jamais par lui-même les détails que Masumi désirait oublier, bien qu’incapable. Il était assez perspicace pour comprendre lui-même et tout garder pour lui. Il était réellement le seul à tout connaitre de lui… les autres… l’avaient tous quitter il y a plus de deux cents ans…

Il n’avait pas même eut le besoin d’approuver d’un signe de tête ou par une parole quelconque pour confirmer que Kazune était le chanteur auquel il pensait. Il savait que Noboru avait une mémoire infaillible, certainement autant que son intelligence. Il continua donc son ‘recit’ en étant encore une fois reconnaissant que Noboru n’interviennent pas une seul fois et le laisse finir.

*Je le pensais également… Le dernier sang que j’ai autant désiré… c’était celui d’Hanami mais à cause de ma dégénération… ce que je ressentais était totalement différent.*

La première fois. C’était il y à quelques semaines… Lorsqu’il est venue assister au cours de soutien… Il avait dut s’habiller si rapidement qu’il n’avait pu le faire convenablement. Je pouvais entendre son pouls même en étant à un mètre de lui… Depuis dès qu’il se présente en cours… l’odeur de son sang vient chagriner mon odorat.

C’était après cette justification que Masumi s’était allonger et avait finit par fermer les yeux quelques seconde. Ce qu’il ressentait ressemblait de plus en plus à de la tristesse, de la souffrance… Pourquoi souffrait-il ? Il avait déjà mordu et regretter… mais jamais à ce point, il n’avait jamais désiré le sang de quelqu’un de particulier, juste du sang… Pourquoi se sentait-il étrangement attirer par ce jeune humain ?!
C’était presque de la colère qui naissait en lui. La question et proposition de Noboru arriva au bon moment…

Masumi se leva doucement, sans faire de bruit. Il se dirigea jusqu’à la porte, de façon à ne pas être visible et attendit que son ami en face de même. Ils n’avaient pas besoin de paroles pour se comprendre… depuis le temps qu’il se connaissait…

Je crois que cela semble inévitable… Puisqu’il nous écoute depuis le début…

Et aussitôt que le regard de son ami au sang pur le confirma, Masumi ouvrit en une fraction de seconde la porte les séparant… Tandis que Noboru lui, venait de…

Noboru n’avait aucune idée de ce qu’il représentait aux yeux d’Haruya, enfin il savait être quelqu’un d’important pour lui puisqu’il se confiant à lui mais… Le vampire de sang pur n’avait pas la prétention de se considérer de lui-même comme la seule lueur dans la vie du sang-mêlé.

Même s’il n’avait jamais connu de réelles douleurs dans sa vie, le vampire répondant au nom de « paix » connaissait la douleur qu’avait pu ressentir son ami plus d’une fois et c’était cela qui le forçait à ne pas demander les détails sordides de sa vie s’il ne souhaitait pas les lui dire. Son QI surdéveloppé lui permettait de les comprendre en faisait le rapprochement de plusieurs idées.

Enfin, il posa quelques questions l’ayant interpellé, toujours très attentif. Apprendre que le professeur d’histoire avait ressentit cette première pulsion pour une simple histoire d’uniforme mal attaché le perturba. Ce n’était pas son genre, Kazune devait dégager quelque chose que son côté vampirique pouvait décelé et qui influait dessus. Mais quoi ?

- Je vois. Je ne sais pas ce qui t’attire à ce point en lui, cependant… Pour que tu sois si faible…

Noboru avait lu dans un traité rédigé par un vampire que certaines d’entre eux étaient reliés à des humains par un lien invisible et inexplicable qui pouvaient les rendre fou et semblables à des chiens. Et le médecin scolaire espérait de tout cœur ne pas se trouver face à ce fait.

*C’est peut-être la composition de son sang qui est semblable à celui d’Hanami ? Avec la pureté en moins…*

A force de trop réfléchir, il se torturait la tête alors passa sa main dans sa chevelure, décidé d’y réfléchir plus tard et lire plusieurs livres pouvant en traiter
Lui aussi avait sentit l’odeur de sang humain derrière la porte, mais même s’il était loin d’imaginer qu’il s’agissait du concerné par leur conversation. Il pouvait sentir son rythme cardiaque s’accélérer à certaines de leurs paroles, puis ralentir comme poussé par une force psychique puissante.

Un regard d’Haruya suffit à le faire se lever après sa question sur l’effacement de la mémoire du jeune homme. Une fois tous deux derrière la porte, il écarquilla les yeux, il s’agissait donc de Minase Kazune réduit à l’espionnage ?

Le sang-mêlé ouvrit la porte rapidement, et Noboru aperçu le garçon debout en train de tenter une évasion. Il l’attrapa par le bras sans réelle violence et le colla contre son corps dans l’infirmerie pendant que son ami fermait à nouveau la porte. La main droite du médecin se posa sur la bouche de l’humain. Il pouvait sentir son cœur battre la chamade et renvoyer une forte dose de sang dans tout son corps.

- Il semblerait que tu ne l’ai pas effrayé assez hier Haruya. Veux tu que j’efface sa mémoire dès maintenant ?

Kazune ne pensait pas un seul instant être découvert par les deux vampires. Il était discret et attentif à ce qu’il se disait, se passait dans l’infirmerie et jetait des coups d’œil dans le couloir de temps à autres pour être certain de ne pas être découvert.

Alors qu’il apprenait de quand était la première pulsion de son aîné vis-à-vis de lui, il se demandait s’il ne ferait pas mieux de partir maintenant plutôt qu’être surprit et ne pouvoir rien dire, ais surtout… De se faire effacer la mémoire. Il le craignait de ne plus se souvenir de rien du tout à son réveil, même si certaines parties de sa vie il s’en passerait bien… Il y a d’autres choses telles que sa popularité, ses connaissances en danse et en chant, qu’il ne voulait pas oublier.

*Je ne compte plus venir en histoire ! Il n’y a pas de quoi vous en faire sensei !*

Pensa t-il. En effet le chanteur n’était pas assez fou pour se présenter à un vampire, encore plus après ces révélations. Le terme employé par Noboru l’inquiéta. Il parlait là d’attirance, mais qu’est ce que l’attirance ? Lui ne l’avait jamais ressentit, pour personne.

Sans comprendre que leurs voix devenaient plus fortes par ce qu’il se rapprochait, il sentit son cœur faire un bond énorme en entendant son professeur d’histoire dire qu’il était derrière la porte, alors la puissance des vampires n’avait pas de limite ? Depuis quand savait-il donc qu’il était là ?

Rapidement, il se releva et fit dos à la porte en espérant avoir le temps de s’enfuir, mais il sentit son poignet se faire attrapé. En moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, il sentait son dos plaqué contre le corps du médecin scolaire, et alors qu’il allait hurler, sa bouche fut bloquée par une main.

Son visage était placé directement face à Jinmei sensei, et ses yeux étaient plongés dans les siens. Il eut l’impression de faire un arrêt cardiaque. Les deux vampires l’avaient trouvé, est ce qu’ils allaient finalement le tuer ? L’adolescent se débattait mais se stoppa en l’entendant parler d’effacer sa mémoire. Son regard devint suppliant.

Masumi ne savait pas pourquoi il se sentait, lors de chacune de leur rencontre, inévitablement attiré par le sang de l’humain. S’il avait décidé de toute révélé à Noboru, c’était d’abord parce qu’il avait confiance en lui, mais aussi parce qu’il connaissait les capacités intellectuelles de son ami et était bien conscient que si une personne pouvait lui venir en aide, ce serait lui.

Une chose est sur, s’il pouvait lire dans les pensées de Noboru, il l’aurait immédiatement retiré tout espoir que sa seconde théorie soit celle qui le concerne. En aucun cas, le sang de Kazune était semblable à celui de Hanami.

Masumi était certain que le sang pur avait tout comme lui sentit la présence de Kazune, même s’il n’y avait que lui qui avait pu le reconnaitre, ayant été confronté à sa présence et son sang. Alors qu’il ouvrit la porte en une fraction de seconde, Noboru lui avait rattraper l’humain par le bras, l’avait tirer à l’intérieur puis l’avait rapidement réduit au silence.
Le sang mêlé avait tout aussi rapidement refermé la porte en étant sur que personne ne venait de voir ce qu’ils venaient tout deux de faire.

De la ou il se trouvait, à quelques pas de lui, Masumi pouvait sentir le cœur de son élève battre à tout rompre, certainement sous la frayeur…ce qui était compréhensible. Le pauvre humain se retrouvait là seul, prisonnier de lui qui l’avait déjà bien effrayer… et de Noboru dont il avait surement deviner que sa nature était identique à la sienne… Seul avec deux vampires.

*Il semblerait en effet…*

Pour Masumi, les paroles que Noboru prononça en la présence de l’humain entre leurs mains était cruelles, cruelles mais apparemment vrai. Il regarda son ami quand il lui posa donc sa question. Oui il le fallait, car maintenant, même si tout deux les avaient laissé faire, il en savait bien trop.

Alors que le sang mêlé allait donner son accord à Noboru, son regard croisa celui de son élève qui le regardait. Il semblait si… tellement terrorisé… Les pulsations de son cœur lui parvenait à ses oreilles, tel un bruit indescriptible… insupportable tant ce dernier battait vite sous la peur.

Masumi sentit son propre cœur lui faire mal tandis que le regard de Kazune devint suppliant. Il s’en voulait encore et toujours, se sentait désolé mais… Il ne pouvait pas… il n’avait pas le choix. Lui oublierait toute cette peur et eux… serait en paix. S’en était trop pour lui. Il détourna le regard pour le confronté à celui de son ami devant certainement analyser ses moindres réactions. Il n’adressa aucun mot au jeune chanteur. Les seuls mots qu’il prononça furent pour Noboru.

Oui…Fais le.

A peine Noboru avait attrapé le poignet de Kazune qu’il avait sentit le cœur du jeune homme faire un bond et ceci était compréhensible, même un vampire dans cette situation aurait réagit violemment. Il s’empressa de déposer sa main contre ses lèvres pour stopper le cri de peur qu’il aurait pu avoir et qui aurait aussi pu les trahir et attirer un autre élève de la Day Class, ou pire l’un des l’autres.

Si le visage de Kazune avait été placé face à Haruya, ce n’était pas du tout le fruit du hasard. Le médecin scolaire voulait à tout prit observer les réactions de son meilleur ami face à cet humain, il voulait essayer de trouver une réponse logique à sa douloureuse attirance envers l’humain de 213 ans son cadet.

S’il était aussi déterminé à découvrir une cause à tout cela, c’était uniquement parce qu’il considérait le sang-mêlé comme son meilleur ami, et que s’il était venu tout lui raconter aujourd’hui… C’est qu’il attendait de l’aide. Noboru savait que dès maintenant, il chercherait jour et nuit sa réponse.

Bien sûr, il présenterait ses hypothèses à Haruya puisque sans cela il ne pourrait avancer. En les faisant se retrouver face à face, il était attentif au regard et à l’expression du visage du vampire. Même si pour l’instant il ne montrait pas grand-chose, il attendait qu’une expression sur le visage de Kazune ne le force à trahir ce qu’il ressentait.

Conscient que ses paroles étaient dures, Noboru ne les avait pourtant pas prononcées afin d’être cruel, il était réaliste simplement. Si l’humain était assez fou pour se risquer à espionner deux vampires, c’est alors qu’il n’était pas assez effrayé… Même si les pulsations de son cœur contre la peau du sang pur lui faisait comprendre que cette fois, il l’était suffisamment. Si le chanteur avait été quelqu’un de cardiaque alors il serait très certainement mort à l’heure actuelle.

Du même avis qu’Haruya, le médecin scolaire ne voulait pas lui laisser sa mémoire saine maintenant qu’il en avait trop entendu, cependant, il ne voulait pas forcer le professeur à accepter, c’est d’un ton neutre qu’il posa la question. Et la réponse qui suivit ne l’étonna pas.

Il lui était possible de lire dans les yeux de son collègue qu’il était déterminé et ne reviendrait pas sur sa parole, pourtant, s’il on y regardait de plus près… La douleur dans le torse de Masumi n’était pas invisible, il devait culpabiliser à nouveau de traumatiser en si peu de temps plusieurs fois le même élève.

Lorsqu’il détourna le regard du corps de Kazune pour forcer leur regard à tous les deux, il eut confirmation de ce qu’il pensait. Le sang-mêlé culpabilisait tellement que supporter le regard certainement terrorisé de l’humain devait être quelque chose d’au dessus de ses forces.

Le sang pur retourna Kazune mais sans retirer sa main de son corps, il posa un regard doux et rassurant sur ce dernier et lui sourit sans aucune méchanceté.

- Cela ne va pas être douloureux et tu te sentiras bien mieux en oubliant tout cela.

Alors, il s’empressa de retirer sa main de sur ses lèvres afin de la poser sur son front. En quelques secondes, il accéda à ses pensées mais aussi ses souvenirs. C’était quelque chose d’étrange que d’être dans la tête d’autrui, Noboru avait l’impression de violer l’intimité de Kazune et ce n’était pas loin d’être ça..

Il cibla rapidement les souvenirs qu’il devait effacer et y parvint, mais en le réalisant, un évènement imprévu arriva. Toute la vie du chanteur avec son point de vue défila devant les yeux de Noboru. En moins d’une minute il avait vécu tout ce que l’androgyne avait enduré, insultes, maltraitances, ridiculisations… Sans qu’il ne se contrôle, des larmes perlèrent.

Kazune s’évanoui et commença à tomber en arrière. Le vampire trop perturbé par ce qu’il venait de voir fut incapable de le rattraper et à son tour, il sentit un vertige qui le fit perdre l’équilibre quelques secondes.

En reprenant connaissance après un millième de seconde, il eut le réflexe de se redresser. Impossible de cacher à Haruya tout ce qu’il venait de voir, convaincu que cette souffrance qu’avait ressentit l’humain en seize années de vie étaient en lien avec l’attirance de son meilleur ami pour son sang.

- Haruya… Il faut que je te raconte, ce que j’ai vu..

Ses larmes alors simplement retenues dans ses yeux se mirent à couler à flot, ce qui était rare pour Noboru.

Masumi savait son ami intelligent, malin et détenant tout un tas d’autre qualité et atout définissant un sang pur, mais pas au point que ce dernier agissent dans le but de le manipuler pour réussir à lire ce que son subconscient lui cachait à lui-même.

Masumi espérait ne pas avoir été trop faible lorsqu’il releva les yeux vers son ami pour ne pas lui montrer qu’il n’éprouvait pas de la pitié, mais de la tristesse, du regret et qu’il en souffrait. Il regarda attentivement son ami retourner l’humain et lui parler… lui parler tout comme lui aurait souhaiter le faire… comme il avait tacher de le faire le soir d’avant pour le rassurer sans aucun succès… Il espérait sincèrement…que Kazune se sentent apaiser…

Le regard cependant que Noboru avait déposé sur son élève… Masumi ne se rendait pas compte qu’il était légèrement jaloux… c’était le même genre de regard que lui, lui avait offert en permanence et qui n’avait eut que la haine en remerciement.
Masumi n’aimait pas particulièrement assister à ce genre de scène… se faire voler ses pensées et laisser un sang pur accéder à son esprit. Cela ne lui était jamais arrivé…quoique, peut être que oui, mais il ne pourrait s’en souvenir…

L’expression du visage de son meilleur ami durant quelques fractions de seconde sembla douloureuse, comme s’il souffrait de cet acte intensément, lui faisant une fois de plus mal au cœur.
Il n’aurait pas penser que Kazune avait vu de tel chose, que Noboru pourrait tout voir, qu’il en perdrait l’équilibre sans pour autant chuter mais…

En voyant Noboru lâcher l’humain pour le laisser au sol, rapidement, Masumi s’accroupit et l’encercla de ses bras, lui empêchant une chute douloureuse.

Noboru pourquoi tu… Noboru ?

Masumi resta interdit. Toujours accroupit au sol, tenant fermement Kazune entre ses bras, mais toujours avec douceur, il n’avait pas tarder à réaliser que des larmes s’échappait des yeux du sang pur… Dans ses plus profonds souvenirs, jamais il n’avait vu son meilleur ami pleurer.

Qu’est ce qui ne va pas… Attends.

Lentement, le vampire se redressa. Il eut à peine le temps de déposer l’humain sur l’un des lit de l’infirmerie et de se retourner vers son ami que ce dernier lui adressa des paroles l’intriguant de trop…

*Ce que tu as vu ?... N’est tu pas juste sensé, supprimé sa mémoire ? Tu peux aussi voir des choses ?*

Masumi déjà inquiet le fut encore plus dès que Noboru se tut. Il pleurait… et à chaude larmes dès à présent, le troublant encore bien plus.
Masumi n’était pas de ce genre. Il n’était pas particulièrement affectueux, du genre à enlacer ou réconforté, il n’était pas bien fort dans ces domaines là, pourtant les larmes de son ami lui perçant le cœur, d’un pas rapide, il se colla contre lui et l’entoura de ses deux bras.

Noboru… c’est ce que tu a vu…qui te fait pleurer ?

Culpabilisant énormément, voir le sang pur pleurer lui rajouta encore un peu de regret. C’était indirectement de sa faute… Mais qu’avait-il donc bien pu voir pour pleurer autant ?
Il tira son ami avec lui pour que tout deux puisse s’assoir. Il n’avait pas vraiment osé le lâcher. Il continuait de le regarder avec attention, il voulait qu’il cesse de pleurer, détestant les larmes.

Noboru en rassurant Kazune n’avait même pas ressentit la jalousie de son meilleur ami, s’il l’avait sentit, alors il lui aurait demandé où était le problème et s’il n’y avait pas quelque chose de bien trop étrange entre eux.

Lorsqu’il fouilla dans l’esprit de l’élève, il avait mal et c’était compréhensible, c’était de son sang qu’il se servait pour y pénétrer, et la douleur était indescriptible. Il n’avait pas l’habitude de pratiquer l’effacement de mémoire, seulement aux élèves blessés par des vampires et dont il était préférable qu’ils ne s’en souviennent pas.

Le médecin scolaire ne remarqua qu’il avait lâché le chanteur que lorsqu’il vit Haruya se redresser avec le concerné dans ses bras. Il était conscient de pleurer et conscient que c’était stupide, mais pourtant incontrôlable. C’est comme si la subjectivité de Kazune avait été absorbé par son sang et que toutes les larmes que l’adolescent avait retenues, c’était à lui de les déverser.

Sans bouger, il regardait son meilleur ami déposer sa victime sur l’un des lits et revenir vers lui. Haletant, il s’énervait de ne pas pouvoir stopper toutes ses larmes. Conscient que ses paroles avaient du alerter le sang-mêlé, il ne se sentit mieux qu’une fois dans ses bras. Colla son front à son épaule et ferma les yeux tout en respirant comme s’il était à un cours de Yoga.

- C’est la première fois que ça me fais ça mais…

*Je suis sûr que ça rapport avec ton attirance pour son sang.*

- Alors que j’ai réussi à lui faire oublier ces dernières vingt-quatre heures… Toute sa vie s’est mise à défiler devant moi. Je ne l’ai pas supprimée je le sais mais… C’est horrible Haruya.

Clamé, il releva son visage et posa son regard dans le sien après avoir essuyé ses joues.

- Je ne pouvais pas m’empêcher de pleurer… Depuis l’école primaire, Kazune-kun est victime d’Ijime, et le pire qu’il soit. Seaux d’eau glacée, bousculades, violences… Il a même été obligé de se mettre à nu et de…

Le fait qu’il l’ait nommé d’un suffixe montrait que le sang pur gagnait de l’estime pour l’adolescent, peut-être par simple pitié mais cela en était quand même. Il ne jugea ensuite pas utile de lui explicité le mot qu’il pensait très fort, certain qu’il s’était fait comprendre.

- En quatrième il a fait une tentative de suicide, sa mère ayant découvert tout ce qu’il lui arrivait a décidé de déménager à Fukuoka. Mais il est l’une des victimes du Hikikomori, tu dois connaître ? C’est pendant cette année là qu’il a été repéré via un site et qu’il est devenu chanteur… Je pense sérieusement, que ton instinct de vampire doit déceler toute la souffrance qu’il a endurée… Et que c’est ce qui t’attire en lui ?

Toujours ému, il lâcha enfin son meilleur ami pour allé prendre un mouchoir et essuyer son visage plus correctement.

- Je ne voulais pas pleurer mais… C’était étrange, j’ai ressentis tout ce que lui a ressentit pendant ses noires années.

Le regard du sang pur se posa à nouveau sur l’androgyne allongé sur le lit.

- Il va se réveiller dans quelques minutes…

Plus Masumi serrait son ami dans ses bras, surtout en l’entendant toujours pleurer, plus il était inquiet. Il ne l’avait vraiment jamais vu dans un tel état. Quelques seconde après, il le sentait inspirer profondément, certainement pour tenté de se calmer. De plus en plus, il se demandait ce qu’il avait pu voir pour qu’il finisse dans un tel état…

Masumi se faisait encore bien plus doux, caressant même doucement le dos de son ami. Gestes qu’il n’avait jamais eut et n’aurait certainement plus envers lui. Cette fois ci, était exceptionnelle.

*Toute sa vie ? Sa arrive tout le temps ou alors, c’est une erreur de ta part ? Involontairement ?*

Horrible ? Alors c’était parce que la vie de Kazune avait été horrible que Noboru se retrouvait dans cet état ? Qu’avait-il donc pu vivre… Il ne semblait pourtant pas avoir tant souffert… Ou alors il ne le laissait vraiment pas voir ?

Masumi commença doucement à lâcher son ami quand il releva la tête une fois calmer et le regarda. Il se montra alors extrêmement attentif. Assez rapidement à son tour, son esprit lui fit voir et imaginer quelques séquence, principalement la souffrance que le jeune chanteur avait du subir.

Noboru n’eut pas le besoin de terminer sa phrase qu’en effet, Masumi comprit. Il ne savait plus quoi penser ni dire… ce qu’il apprenait le troublait. Il n’aurait jamais pensé que Kazune ait tant souffert et puisse être si souriant sans ne rien montrer. Alors qu’il cherchait comment s’exprimer, comment répondre à son meilleur ami, ce dernier reprit la parole, le surprenant encore plus.

Oui, je connais…

Avait-il simplement répondu quand Noboru lui demanda. Ainsi le sang pur venait de résumé les 16 années de vie de son jeune élève et pour finir, venait de le surprendre par sa dernière phrase.

*Sa souffrance ? Pourquoi ? N’ais je pas assez souffert moi-même ?*

Pour Masumi, même s’il vivait depuis plus de 200 ans en tant que vampire, beaucoup de choses continuait de lui échapper, il était encore incapable de tout comprendre. Il regarda donc Noboru surprit, incompréhensif. Puis… il avait certainement déjà croisé bien des centaines de personne souffrante durant sa vie, alors pourquoi cet adolescent ?

Il ne le réalisait pas encore et pourtant ne pouvait le nier. Avec lui il agissait toujours avec douceur, et depuis la veille, regret, inquiétude et culpabilité.

Leur liens et l’attirance qu’il avait envers lui était certaine.

Finalement, Noboru le lâcha pour pouvoir essuyer son visage. Masumi ne put que lui offrir un sourire nerveux. Il l’avait simplement écouté, même s’il ne comprenait pas tout. Il suivit le regard du sang pur qui alla se poser sur son élève. Finalement, son sourire nerveux le quitta, balayer par un air triste, qu’il ne réalisa pas, une fois de plus.

Après quelques instants à rester immobile, ce dernier se leva pour aller s’assoir près de son élève. Il déposa une main sur son front et repoussa légèrement ses cheveux. Son regard n’avait pas changé, à la fois inquiet, triste, mais toujours aussi doux. Il ne pouvait cesser de penser à ce que son meilleur ami lui avait apprit, à combien Kazune avait du souffrir, à quel point... tant de choses. Sans cesser de le regarder, il se décida enfin à s’adresser à Noboru.

Je ne sais pas si tu as raison… mais si c’est le cas…

*Je dois m’en éloigner. Je ne veux pas encore être proche et prisonnier de quelqu’un.*

Il ne dit rien de plus, attendant simplement que son élève s’éveille tout en cherchant une excuse, à moitié perdu dans ses autres pensées.

Noboru avait honte d’être dans cet état, honte d’inquiéter son meilleur ami, et pourtant de se sentir soutenu ainsi, sentir l’étreinte douce d’Haruya pour la première fois de sa vie. Il se sentait bien et ne voulait pas quitter ce corps chaud contre lequel il était appuyé. Il sentait leurs cœurs à l’unisson et se dit que vraiment, ce mec était bien trop important pour lui. Qu’il ne voulait plus le voir souffrir. Qu’il devait le protéger au prix de sa vie éternelle s’il le fallait.

*Bordel, aimer autant un garçon, par amitié est ce bien normal ?*

En deux cent ans, il s’était remit ne question plusieurs fois et la conclusion était la même, Noboru était un hétéro un pur, un vrai. Rien de ce qu’il ressentait envers son doux Haruya n’était amoureux. Mais pas moins fort pour autant.

Le sang pur avait songé à lui montrer, toutes les images qu’il avait vues de la même façon qu’il l’avait lu dans l’esprit du chanteur. Mais par estime pour les deux, il renonça à cette idée. Il avait pu voir en détail tous les évènements traumatisants de sa vie, les montrer à Haruya serait en quelque sorte, trahir, violer la vie privée de l’adolescent. Puis il pensait à lui, ce bien trop gentil Haruya, le doux vampire. Peut-être que le lien partagé avec ce même adolescent serait trop fort pour qu’il supporte la vue de ces flash back. Peut-être même en deviendrait malade, mal à l’aise, déprimé ?

Après un simple résumé très compréhensible, il attendait une réaction, et voir son ami perdu dans ses pensées confirma qu’il avait bien fait de ne pas lui montrer directement avec l’aide des images encore fraîches dans son propre esprit. Si le professeur d’histoire avait fait la remarque à haute voix, que le visage de Kazune ne trahissait jamais sa souffrance, alors Noboru aurait commencé à lui expliquer que le garçon était comme lui, puisque le visage d’Haruya ne trahissait que rarement ses anciennes blessures.

Après rapide réflexion, il avait formulé son hypothèse que peut-être, leur lien était la souffrance subite. Mais le sang pur comprit bien vite qu’il n’avait pas convaincu son meilleur ami, voire même pas du tout. Il était vrai que plusieurs arguments contre pouvaient être énoncés, et ils seraient sûrement très pertinents. Mais Noboru avait vu là la seule explication possible. De toute évidence ce n’était pas définitif et il allait encore plancher sur la question. Jour, nuit, au point de ne plus dormir, jusqu’à ce qu’une réponse le satisfait.

Finalement, la rupture entre l’étreinte de leurs deux corps, ce fut lui qui la donna. Il voulait essuyer son visage certainement gonflé et bouffi par les larmes, lorsque leurs regards s’attrapèrent, il remarqua le sourire nerveux d’Haruya et ne put y répondre que par un sourire maladroit. Ses yeux se posèrent sur le corps de Kazune-kun, étendu comme s’il était mort, mais le sang pur sentait les pulsations données par son cœur ce qui le rassura. Ses yeux surveillèrent l’expression de son ami, décelant de la tristesse, ce qui le fit baisser le regard et à son tour être triste.

*Que puis je bien faire ?*

Le vampire répondant au nom de Masumi se leva pour prendre place près de son élève. Afin de montrer son soutien, Noboru marcha jusqu’à lui et posa une main sur son épaule, comme cela se faisait d’ici une paire d’année lorsqu’une famille perdait un être cher. La main du sang-mêlé se posa sur le visage de l’humain, il le regarda lui repousser une mèche gênante.

*Tu tiens vraiment à cet humain ? Sans le connaître, sans avoir partagé de choses supplémentaire à une morsure. Pourquoi te montre-tu si doux Haruya ? Il y a quelque chose d’anormal pour te voir te conduire ainsi, toi d’ordinaire si froid.*

Si lui avait mit plusieurs centaines d’années à recevoir sa confiance et son estime, comment un gamin de seize ans pouvait l’avoir ?

*Si c’est le cas ?...*

Sans demander de détails, il retira sa main de sur l’épaule de son meilleur ami et alla à son bureau.

- Lorsqu’il se réveillera, nous prétexterons une chute dans les escaliers, un choc à la tête, et s’il demande pourquoi tu es là. Dis lui simplement que tu es la personne l’ayant amené ici.

Plus rapide qu’Haruya pour trouver une excuse, Noboru venait seulement de l’imaginer. Et elle était valable.

Kazune n’avait rien put dire, ni faire. Il avait été blessé que son professeur l’abandonne, il avait espéré en vain l’apitoyer, et s’il avait pu parler, aurait très certainement imploré leur clémence. Mais les vampires certainement grands connaisseurs de comportement humain l’avaient empêché de tout.

Les paroles de Tsukiyo Noboru sensées le rassurer l’avaient encore plus effrayé. Le jeune homme avait ressentit un sentiment indescriptible, il eut l’impression que l’on allait lui retirer sa subjectivité, qu’il allait en quelque sorte mourir une première fois. Il se rendit alors compte que l’une des angoisses de l’être humain, c’était l’oubli. Son cœur s’était mit à battre plus fort. Il avait eut envie de pleurer, de promettre de ne jamais rien révéler, mais il ne voulait pas oublier.

Une sensation de froid s’empara de sa tête alors que le médecin avait posé sa main sur son front, puis plus rien, il était engourdit dans tout son corps, ne comprenait rien à ce qu’il se passait, puis sombra finalement dans un quasi-coma.

Il ne sentit pas son professeur le rattraper, il n’entendit en aucun point la conversation entre eux. Son corps revint à lui de longues minutes plus tard. Sa respiration se coupa, puis dans son sommeil, il dut le sentir puisqu’il s’éveilla en sursaut, respirant comme s’il venait de courir une longue distance en sprint. Avec la sueur sur le front en moins.

Le chanteur regarda partout autour de lui, il était à l’infirmerie mais ne se souvenait absolument de rien. Il regarda son professeur d’histoire ainsi que le médecin scolaire à tour de rôle et questionna, d’une voix banale.

- Qu’est ce que je fais là … ?

Aucune réticence à leurs parler, mais aussi, aucune trahison de son passé puisque moins d’une seconde après, il leur sourit avec une expression semblable à la timidité.

Bien qu’ils ne s’échangeaient pas le moindre mot, Masumi était capable de sentir le soutien que son ami lui apportait à travers son sourire maladroit par exemple. Alors qu’il se trouvait assit au coté de son élève, l’observant avec attention, il sentit la main de son ami se poser sur son épaule, encore une fois signe de soutien. Bien que cela ne se voyait pas, ce geste anodin parvenait à le réconforter un peu dans son mal être et toutes les questions sans réponses qu’il se posait.

Cependant, il tacha de son mieux de cacher son état de faiblesse actuel. Il ne connaissait que trop bien Noboru et savait que ce dernier, à cause de lui, allait se plonger dans une torture psychologique semblable voir égal à la sienne pour le soutenir et l’aider à trouver ses réponses…

Masumi était incapable de lire dans les pensées du sang pur et heureusement… pourquoi ? Lui-même l’ignorait pleinement. Il ne savait pas pourquoi il tenait à lui, pourquoi il se montrait encore bien plus doux… pourquoi il ne parvenait pas à être distant et froid…

Il n’était pas non plus capable de percevoir la jalousie que son ami semblait ressentir de ce lien invisible le liant à l’être humain.
Lorsque Noboru retira sa main de l’épaule de Masumi, ce fut comme si tout le soutien qu’il lui apportait faiblissait. Il savait qu’il était toujours là et bien présent, mais la gestuelle en disait tellement plus. Cela l’arracha à ses sombres pensées. Il finit par offrir un faible, certes, mais doux sourire au sang pur, en guise de remerciement.

Oui… je crois, que le moment est venu.

En effet, il venait de percevoir le soupire de Kazune indiquant sa reprise de conscience. Masumi se sentait encore moins bien, mal à l’aise, cependant, comme à son habitude, il ne montra aucune émotion. Il offrit juste un sourire désolé à son élève quand ce dernier finit par les questionner après les avoir observer.

Tu as perdu connaissance suite à une chute… je t’ai emmené ici.

Kazune semblait en effet avoir tout oublier le concernant…

*C’est bien mieux ainsi et pourtant… pourquoi ces sentiments de regrets et culpabilité ne me quitte pas ?*

Sans s’en rendre compte, ayant retirer sa main du front de son élève lorsque Noboru avait retirer la sienne de son épaule, Masumi posa à nouveau sa main sur le front de son élève.

Comment te sens-tu ?

Cette fois, il ne put le cacher, ses yeux trahissaient son inquiétude.

Noboru avait trouvé préférable de ne pas se tenir trop près de n’importe lequel d’entre eux lorsque l’humain s’éveillerait. Il plaça une bande autour de son crâne pour que leur excuse soit plus crédible, puis s’installa non loin de son bureau où il entendit aussi le soupire du jeune homme reprenant connaissance.

Sans trahir son observation, il donnait l’impression d’observer la scène sans arrières pensées, alors qu’en vérité il était attentif toutes les expressions, gestuelles et attentions qu’allait avoir son meilleur ami à l’égard de cet humain qui, s’il les avait rencontrés un siècle auparavant, aurait simplement servit de repas. Mais il y a un siècle, la cellule de Kazune n’était même pas encore existante, ni même celle de ses parents.

Le chanteur avait tout oublié sans nuls doutes, et cela le rassurait. Il put constater qu’Haruya ne parvenait pas à se montrer froid face à lui et que ce lien invisible les unissait que trop.

*Tu ne devrais plus le toucher, te montrer souciant de lui.*

Immédiatement, le médecin scolaire marcha jusqu’au lit et tendit sa main à Kazune, le fit se mettre debout et lança un regard signifiant qu’ils allaient parler, au sang-mêlé.

- Je vais te lâcher, si tu arrive à marcher sans avoir d’étourdissements, alors tu pourras repartir, Kazune-kun.

Sur ce, il lâcha sa main et l’invita à marcher.

Kazune qui attendait sa réponse ne regardait plus que son professeur à présent, le teint légèrement rosi pour il ne sait quelle raison. Il l’écouta et haussa les sourcils à sa réponse, puis alors qu’il s’apprêtait à frotter sa tête à cause de la gêne, il sentit une bande autour de son crâne. Pourtant il ne ressentait aucune douleur et se demanda si cela était bien normal ?
Après un sourire maladroit, il plongea son regard dans celui de son professeur d’histoire.

- Merci !

L’humain allait poser une nouvelle question mais il remarqua le bras de Masumi bouger afin de placer sa main sur son front. Il ferma ses yeux et se concentra sur le température de la main de son professeur qui pourrait l’aider à déterminer si lui avait de la fièvre ou non. Sa surprise fut extrême alors qu’il pouvait sentir une froideur extrême se dégager de lui.

*Je dois rêver ?*

Ses yeux s’ouvrirent de nouveau et il sourit avec gentillesse.

- Je me sens bien et n’ait mal nulle part, Jinmei sensei. Et c’est sûrement grâce à vous.

Après avoir fait un signe de la tête signifiant qu’il le remerciait encore, il sentit sa main se faire prendre par celle du médecin, tout aussi glacée. Peut-être que la pièce était froide et qu’il ne se rendait pas compte car victime de la pièce ?

Obéissant, l’hypocrite se leva après avoir jeté un dernier coup d’œil à son professeur et se fit attentif à ce qui lui était dit. Il sourit encore, mais moins sincèrement.

*Pourquoi prendre toutes ces précautions alors que j’ai dis que j’allais bien ?*

Finalement, il se mit à marcher jusqu’à l’autre bout du lit, se tourna et sourit.

- Je me sens comme si j’avais rien eut ! Alors, je vais pouvoir y aller ?

Un hochement de tête affirmatif, il sourit un peu plus et s’empara de son sac qui se trouvait là, le colla sur son dos et s’inclina face à chacun des deux hommes.

- Merci encore ! A tout à l’heure, sensei !

S’exclama t-il avec une certaine motivation, qui n’était autre que de la comédie bien sûr. Il quitta ensuite la pièce avec une impression étrange… Puis pou regarder l’heure, fouilla dans son sac à la recherche de son téléphone. Une feuille y traînant le gêna, il l’extirpa et put constater avec perplexité qu’un étrange texte y était écrit, et de sa main…

*Des vampires ? Effacer la mémoire ? Qu’est ce que j’ai encore consommé d’étrange ? -.-*

Il la remit à l’intérieur après avoir trouvé l’objet de son désir, referma son sac et s’éloigna en courant jusque sa salle de cours.