Récupération de cours. [Terminé]

Minase Kazune avait été Saito Kazune depuis 6h ce matin jusque 19h. Cela ne faisait que quelques minutes qu'il avait été déposé à la Kiyoshi académie par son manager. Les élèves de la Day Class étaient à présent en train de patienter afin de dîner dans le self. L'artiste lui s'était juste acheté un sandwich dans un fast food, se dépêchant pour avoir le temps de passer chez son professeur Jeune-professeur-d'histoire-détestant-le-Japon-tout-comme-lui.

C'était ainsi qu'il l'avait décrit à son manager, mister K. Sans prendre la peine de passer un uniforme, même sous la menace de sanction, son sac à bandoulière sur l'épaule, son T-shirt sans manche à cause de la chaleur étouffante de la saison son slim blanc et moulant avec finalement une simple visière. Sa tenue faisait ressortir encore plus son côté androgyne. Il marcha jusqu'aux appartements des professeurs et chercha sur l'affiche lequel était celui de Jinmei sensei.

Son doigt défilant sur le petit encadré, il haussa les sourcils en le trouvant enfin.

*Jinmei, Masumi? C'est joli comme prénom.*

Il se le répéta une fois de plus tellement il était doux à l'oreille et sourit avant d'ouvrir la porte et monter les deux étages rapidement. Déjà essouflé, la sueur dégoulinait le long de son front, mais aussi de son cou nu, il frappa deux coups et attendit qu'on vienne lui ouvrir.

*Tout ça pour être bien vu de tout le monde... Pff.*

Si tout ne tenait qu'à lui, Kazune serait déjà au pavillon du soleil sous une bonne douche froide. alors que la porte s'ouvrit, son ventre gargouilla, il n'était pas rassasié finalement... Un sourire nerveux et gêné lui échappa, il enchaîna rapidement.

- Bonsoir, excusez moi de vous déranger en me rendant directement chez vous mais... Je viens chercher les polycopiés des deux séances de la dernière fois... J'ai eu beaucoup de répétitions et un nouvel enregistrement donc je n'ai pas pu assister aux cours...

Le chanteur débita ses paroles très rapidement, même s'il était l'un des rares étudiants à avoir une dérogation, il avait vu le besoin de se justifier.

Comme chaque 24 heure s'écoulant, Masumi savourait le peu de temps de repos lui étant accordé entre les deux classes auquelles il enseignait. Il s'était donc rendu à son appartement pour prendre une bonne douche. Son envie de sang se faisait également de plus en plus préssante, chose qu'il avait du mal a controler.

*Juste un peu me ferait tant de bien...*

Il sortit de la douche simplement vétu d'un boxer noir recouvert par un Jogging rouge et s'était diriger vers la cuisine pour se servir, dans un verre a vin, un peu de sang provenant d'une poche qu'il avait voler aux hopitaux proches... oui, ses talents d'anciens voleur pouvait finalement encore lui être utile.
Alors qu'il s'appretait à le savourer dès la première gorgé, il entendit frapper a sa porte. Surement un ou une collège, pensait-il alors il ne voyait pas le besoin de se vetir plus, ni de se demunir de son verre de"vin".

*Tout de même... sans prévenir?*

Alors qu'il ouvrit et fut surprit de découvrir Kazune face à lui, il entendit un grognement de ventre qui le fit sincerement rire. Il attendit la fin de sa justification avant de le laisser penetrer dans son appartement et lui laisser le soin de fermer la porte.

Je t'en pris, entre!^^ Je vais te fournir tout ça, mais avant...

Masumi se pencha vers un petit placart situer dans le salon duquel il sortit un petit paquet de gateau qu'il lança à son élève tout en buvant quelques gorgé.

*Laisser mon verre ainsi serait suspect... et j'ai réellement faim alors...*

Et ce fut certainement cette faim et soif de sang qui le fit remarquer la sueur s'écoulant le long du cou du jeune artiste... toujours aussi blanc et désirable... dont l'odeur de son sang semblait s'échapper pour venir taquiner son odorat.

Installe toi. Je t'apporte tout ce dont tu as besoin...

Il s'approcha de l'ordinateur à l'autre bout de la pièce et imprima tout ce qui était nécéssaire à son élève souvent absent et lui tendit.

Ce sera tout?

*Si oui va t'en et vite... car ce sang provenant d'une personne morte ne me suffit plus...*

Kazune avait fait comme si son ventre n’avait rien fait. Il avait enchaîné directement sur le pourquoi de sa présence ici, et une fois sa tirade terminée, avait ouvert des yeux étonnés et détourna le regard légèrement gêné de découvrir son professeur ainsi, même si le voir autrement l’aurait étonné, il était devant chez lui après tout.

L’entendre rire le fit faire la moue quelques secondes avant d’entrer, invité par Jinmei Masumi.

*Il boit du vin à cette heure ? Bien que s’il allait manger, c’est compréhensible…*

- Merci sensei…

Prononça avec gentillesse le narcissique et hypocrite Kazune alors qu’il pénétrait dans le salon de ce dernier.

*Avant ?...*

Le chanteur sursauta et attrapa le paquet au vol, il rit à son tour mais sincèrement cette fois, avant de se reprendre et de le remercier d’un sourire et un signe de tête avant d’ouvrir et fourrer un gâteau dans sa bouche du bout du doigt.

Kazune choisit le moment où le regard de son professeur d’histoire se faisait plus insistant pour essuyer son front d’un revers de bras grâce à l’un des bandeaux de poignet qu’il avait. Les parties de son corps que l’on pouvait apercevoir étaient toutes démunies de poils.

Il s’assit sur une chaise, et resta silencieux en observant la pièce. Curieux de connaître des secrets de cet homme mais à la fois intéressé par une quelconque indication de son âge. Des dessins, photos et diverses paperasses étaient en train de traîner un peu partout et parfois même accrochées au mur.

Il avala une bouchée et fut arraché à sa contemplation de preuves de diverses façon de vivre Japonaise en fonction du temps, par son professeur qui avait déjà imprimé ce qu’il venait réclamer.

*Rapide !*

Il prit les papiers et les fourra dans son sac avec soin avant de le refermer. L’adolescent était encore plus intrigué par ce professeur à présent, et il n’avait pas envie de partir sans avoir enquêté un peu.

- Hm, sensei, comment faites vous pour faire tout ça ?

Il montrait bien entendu les dessins, photos sous ses yeux avant de poser à nouveau son regard sur son jeune professeur en ce moment même vêtu d’un simple pantalon de jogging rouge. Kazune retira la visière de sa tête et passa sa main dans ses cheveux humides de sueur encore fraîche, ils prirent la forme que son geste avait engendré.

Masumi ne pouvait pas en vouloir à son élève de ne pas être parvenu a retenir son ventre de faire du bruit, après tout, lui aussi avait les crocs a ce moment même.
Il lui rendit donc simplement son sourir avant de hausser les épaules légèrement pour montrer que ce n'était rien. Masumi semblait être un être aussi doux que son prénom l'était.

Alors qu'il n'avait pas encore quitter son élève du regard, Kazune prenait la peine d'essuyer quelques gouttes de sueur encore sur son front. Ce ne fut qu'une fois face à l'écran de son ordinateur que Masumi sourit légèrement. Ce gamin... (car plus de 200 ans les séparentXD) avait réellement un corps un peu trop... androgyne, ce qui n'était pas pour déplaire vu le succès total que ce dernier avait.

Lorsque Masumi revint vers son élève en lui tendant son tas de feuille il remarqua rapidement que le temps qu'il avait mit à lui imprimer tout ceci l'avaiot surprit. Il n'éteignait jamais son ordinateur, les machine pour lui... c'était un peu comme eux vampires, sans réelle temps de vie. Ensuite Masumi, certainement car il serait devenu fou s'il ne distinguait pas tout aussi clairement parmis toute les nombreuses époque qu'il traversa, était quelqu'un de très organiser. Ce ne fut donc qu'une questions de quelques clic.

Puis une question, certainement celle à laquelle, Masumi s'attendait le moins. Il eut un léger rire nerveux.

*Pourquoi cette question?*

Tu pense qu'ils ne sont pas tous acheter?

Masumi espérait que ceux des ères précédentes ne lui semble pas fait à la main pour la simple et bonne raison qu'il ne pourrait expliquer les photos. les dessins eux par contre.

Cela m'a juste prit, un peu de temps^^".

Un peu de temps? Parfois 2 ans, parfois 5 ans, parfois 10 ans... mais cela se revelait être en effet une courte periode dans sa vie durant déja depuis plus de deux siècles.
La présence de son élève, le voir ainsi continuait de titiller son instinct vampire. Il ne pouvait se reservir devant lui car là évidement, tout serait douteux. Ainsi, comme par gentillesse, il lui sourit et proposa.

Je suppose que tu reviens de ton travail? Ne veux tu pas simplement prendre une douche, tu semble avoir encore bien chaud.

Kazune comprit par son haussement d’épaule que son professeur était non seulement doux, mais compréhensif et quelque part aussi un peu laxiste.
Toujours assit à se fourrer les gâteau dans la bouche après avoir avalé complètement le premier, il observait donc la pièce sans se douter des pensées qu’avait son aîné. Certes, il était androgyne et même assez grand, c’était certainement cela qui faisait de lui la victime parfaite pour de l’Ijime.

L’adolescent avait été surprit par sa rapidité et intrigué mais aussi curieux posa une question dont il observa l’impact sur Jinmei sensei. Il avait l’air surprit, alors Kazune ne put se retenir de sourire. Mais à sa question la réponse était une seconde question, il ne montra rien mais aurait bien gonflé ses joues. Il ne le faisait en réalité que face aux caméras.

- Ce n’est pas ce que je voulais dire mais… Vous devez être vraiment impliqué et intéressé pour réunir tout ça… Alors que l’autre jour vous m’avez bien fait comprendre que le Japon et vous, ce n’était pas une histoire d’amour. En tous les cas, vous m’épatez !

Prononça le jeune innocent face à des preuves de l’immortalité de son professeur. Il mordit dans un nouveau gâteau puis referma le paquet et le posa sur la table face à lui. Si mister K apprenait qu’il mangeait des sucreries en plus d’un sandwich alors il se ferait décapiter.

*Un peu de temps ?*

- J’imagine… Surtout si vous en avez dessiné quelques uns d’après des livres.

Il était loin de s’imaginer que cela pouvait être de mémoire, ou même qu’il puisse avoir participé à la réalisation de photos ou dessins de livre d’Histoire. Alors qu’il s’apprêtait à lever son corps de la chaise et le remercier une fois encore avant de quitter les lieux, Masumi prit la parole en premier.

Kazune le regarda en haussant les sourcils, puis sourit assez fier.

- En effet je rentre tout juste du travail, j’avais tellement peur de vous louper que je n’ai pas prit la peine de me changer ou quoi que ce soit, j’ai juste sauté dans la voiture.

Une fois son étonnement retombé, il continuait de sourire avec son air angélique et hocha la tête.

- Il fait chaud en cette saison, vous ne pourrez pas dire le contraire, ou je ne vous croirais pas.

Fit il en sous entendant que s’il était ainsi vêtu ce devait être un peu à cause de la chaleur.

- C’est gentil sensei, le temps que je rejoigne le pavillon du soleil, les douches seront sûrement pleine de monde…

Il se leva, posa sa visière ainsi que son sac sur la table et s’étira un peu avant de le suivre jusque la salle de bain. Alors qu’il parcourait l’appartement, le chanteur habitué au luxe était tout de même surprit que les professeurs de Kiyoshi soient aussi bien traités. Mais le pire fut lorsqu’il entra dans la salle d’eau…

La pièce était dans les tons dorés, et au milieu de la pièce il y avait une baignoire en marbre, large comme un jacuzzi (d’ailleurs cela devait en être un), creusée dans le sol.

*Wow !*

Pensa t-il avant de s’incliner respectueusement pour le remercier et fermer la porte. Elle ne se verrouillait pas, tant pis. L’androgyne retira ses vêtements un à un. T-shirt et slim lui collait au corps, seul son boxer noir fut facile à retirer. Une fois mit à nu, il s’étira et s’accroupit au bord de la baignoire de marbre, cherchant comment en faire couler l’eau.

Après cinq minutes à faire fonctionner ses neurones, il trouva et réussit à enclencher l’eau, cependant, elle coulait comme s’il avait voulu prendre un bain.

*Je veux me doucher pas me baigner dedans !*

Son corps frissonnait à cause du changement de température. Kazune s’empara de la pomme de douche entre ses mains et tripota un peu tous les boutons. C’est en tirant le dernier vers le haut qu’il lâcha prise et s’entailla légèrement la main.

- Aie ! Connasse, putain !

S’exclama l’adolescent vulgaire. Mais la blessure n’avait pas été vain puisqu’il avait réussit à modifier la provenance de l’eau qui s’écoulait de la pomme à présent. Il monta sa main à ses lèvres et empêchait le sang de couler un moment avant de finalement se glisser dans le creux de marbre et entamer sa douche. Son sang coulait encore plus rapidement sous l’eau, mais la blessure était trop superficielle pour que les conséquences soient dramatiques.

Masumi remarqua immédiatement au sourire de son élève que ce dernier semblait comme… ravi d’avoir enfin pu le surprendre grâce à l’une de ses questions. Cependant, il avait assez vite rétorqué et avait même légèrement approfondit ce qu’il lui avait fourni en guise de réponse. Celle de son élève l’amusa légèrement, le faisant ainsi sourire, et même rire, d’un rire assez doux.

Je te remercie. Il faut que tu sache une chose, ce n’est pas parce que l’on déteste l’existence ou l’histoire de quelque chose que l’on doit l’ignorer, et ce n’est pas non plus parce que j’aime l’histoire ou enseigner que je suis devenue professeur d’histoire dans ce lycée. C’était juste…

*Que j’ai pleinement vécu beaucoup de grandes époques…*

...qu’il s’avérait que cela soit fait pour moi sans que je ne le désire…

Il regarda ensuite à nouveau son élève d’un air tout à fait normal. Il n’avait été déstabilisé par cette question et ses souvenirs seulement quelques secondes, bien trop peu contrairement à un être humain normal. Il ne put retenir un rire innocent à la dernière remarque de son élève concernant les photos ou autre qu’il avait affiché.

*Si tu savais réellement pourquoi ils sont si précis…*

C’est un travail demandant beaucoup de soin.

Voila qui pouvait sembler très mystérieux. Masumi n’aimait pas particulièrement son pays ni son histoire et pourtant il avait prit du temps dans sa vie pour en réaliser des travaux précis qu’il connaissait sur le bout des doigts, enfin c’était surement ce que devait penser Kazune, que cela était de plein gré… en réalité c’était juste forcé… car à travers tout cela figurait des confessions, des souvenirs, car il avait jurer de ne jamais rien oublier, qui il avait été, qui il était devenu et toujours même lorsqu’à l’avenir, sans vieillir plus que maintenant, il continuerait de changer.

Pour ne pas prolonger ce sujet plus longuement et tout en espérant que son élève l’oublie, il lui avait proposé de prendre une douche. Sa soif aussi de plus en plus croissante se faisait de plus en plus présente. Cela pouvait s’avéré à la fois dangereux, comme intéressant.
Il eut un rire en entendant la façon dont Kazune avait de se justifier de sa tenue. Lui ne craignait plus vraiment, ni chaud ni froid, il ne le ressentait plus vraiment même. Il acquiesça donc juste d’un signe de tête sans vraiment approuver à haute voix, n’en voyant pas le besoin. S’il était vêtu d’une telle manière, s’était simplement car il en sortait depuis peu et préférait manger avant de se revêtir convenablement, pour être à l’aise, le confort, rien d’autre. Il rit aussi légèrement, histoire de paraitre plausible.

Ne me remercie pas pour ça, c’est compréhensif.

Avec cette simple phrase, Masumi lui avait fait signe de le suivre et l’avait guidé dans sa salle de bain, certes luxueuse, pièce d’ailleurs qu’il appréciait le moins. Cela lui rappelait que de trop son bonheur éphémère du passé.

Fais comme chez toi. Si tu as besoin de quelque chose, appelle-moi.

Et il laissa son étudiant, seul, dans cette pièce juste après lui avoir adressé ces derniers mots. Immédiatement après, pensant qu’il saurait parfaitement s’en sortir seul, Masumi s’était dirigé à nouveau dans sa cuisine. Il sortit une nouvelle poche volé depuis peu et tacha d’étouffer un peu sa faim de sang… mais le sang froid n’était pas aussi agréable et nourrissant que le sang frais et chaud se faisant tout juste voler à son propriétaire. C’est a ce moment là que malheureusement Kazune se coupa…

*Cette odeur !*

En effet, l’odeur du sang, bien que s’échappant en faible quantité était venue jusqu'à lui pour titiller son délicat odorat. Ce fut par instinct que ses pas le guidèrent jusqu’à sa salle de bain. Il colla son visage quelques seconde contre la porte, les yeux clos, respirant fortement pour tenter de ne pas entrer. Cependant…

*C’est bien trop alléchant…*

Masumi entra dans la salle de bain sans faire vraiment de bruit tandis que son élève était à dos à lui et accroupit tout en se douchant. Il ne portait pas vraiment d’expression, son visage était naturellement apaisant et doux, rien ne semblait jamais effrayant chez lui… l’absence de sentiments sur les traits de son visage non plus. Il s’approcha à pas lent et feutrer puis se pencha. Lentement et délicatement, comme s’il s’agissait d’un objet fragile, Masumi s’était emparer de la main de Kazune et regardait cette fois ci, de façon très attentionné et concentrer la coupure.

Tu t’es blessé…Ce n’est pas profond et pourtant, tu saigne beaucoup…

Il ne faisait pas de remarque, il constatait simplement, sans que pour autant autre chose que le sang s’échappant de la chair de Kazune n’attire son attention. Lentement en se redressant, tenant toujours fermement la main de Kazune entre les siennes, il la leva à ses lèvres et ferma les yeux avant de doucement, y coller ses lèvres légèrement entrouverte et y aspiré son sang, sans enfoncé ses canines dans sa chair... simplement pour y cedé, le gouter...

*Aussi succulent que tentant…*

Par conséquent… il n’en désirait que plus…

Kazune resta perplexe face à la parole incompréhensible de son aîné. S’il n’avait pas voulu être professeur mais qu’on le lui proposât tout de même, il n’avait qu’à refuser ou bien partir dès à présent ? Qu’est ce qui l’en empêchait ?

*C’est étrange ce que vous dites.*

Son incompréhension devait certainement se lire dans ses yeux, même si la politesse l’empêchait d’exprimer le fond de ses pensées. Toujours victime de son incompréhension, il n’avait pas même soupçonné la douleur que pouvait ressentir Jinmei sensei au même instant.

Bien qu’il avait posé cette question pour en apprendre un peu plus sur lui, son professeur ne se montrait que bien plus mystérieux.

*Ce n’est pas aujourd’hui où je percerais le secret autour de votre âge.*

Finalement guidé jusque la salle de bain, il mit du temps à comprendre le fonctionnement de sa baignoire, et lorsqu’il le comprit, se coupa. Finalement accroupi dans le ‘’trou de marbre’’, il n’entendit pas la porte s’ouvrir, ni même Masumi marcher dans la pièce. Sa tête était recouverte de l’eau et le chanteur sentait son corps se rafraîchir et remettre peu à peu de sa journée. Il posa quelques secondes la pommes pour redresser son visage et ainsi faire claquer ses cheveux contre son dos, en poussant un petit gémissement de bonheur.

- Hm…~

Soudain, il sentit sa main entaillée se faire attraper et soulever, il sursauta et écarquilla les yeux face à son professeur accroupi au bord de la baignoire, un visage sans expression. Son réflexe fut de cacher un peu mieux sa nudité et de s’exclamer.

- Ji…Jinmei sensei !

D’un ton extrêmement gêné. Il pouvait remarquer que le regard doux de son aîné ne quittait pas la blessure, mais sans comprendre pourquoi, son corps se mit à frissonner… C’était effrayant comme situation et encore plus lorsqu’il prit la parole.

*Et alors ? Il est resté à m’observer derrière la porte ou quoi ?*

L’arrivée de l’homme ici sans se manifester était intrigante, surtout qu’il n’avait pas demandé d’explication après ses injures. Alors que sa main était à présent au niveau de ses lèvres, Kazune l’observait horrifié, pourquoi restait il si calme dans cette situation ? Et…

Son doit pénétra dans la bouche de son professeur, ce qui le fit rougir, mais pas seulement. Son corps entier réagit. Une vague de frissons à la fois agréables et désagréables le parcourut et il ferma les yeux fermement avant de retirer à la hâte sa main et donc l’entailler un peu plus sous les canines de Masumi.

- Arrêtez !

La puissance de son geste le fit glisser dans la baignoire et se trouva donc allongé, jambes serrées, la tête contre le sol. En essayant de se rattraper, il avait coupé l’eau et sa seconde main était tombée sur le fermoir de la baignoire.

Le cœur de l’adolescent battait tellement vite qu’il eut l’impression qu’il allait exploser, il était terrifié, et en essayant de se redresser tomba à nouveau tellement c’était glissant. Son regard se posa sur l’intérieur de la baignoire, ses yeux tournèrent. Il ne supportait pas la vue du sang (ou du moins le sien) lorsqu’il s’écoulait trop vite et le sien était en train de remplir le jacuzzi.

Terrifié, intimidé et gêné, voilà dans quel état d’esprit il se trouvait. Tout cela l’empêchait de réfléchir correctement et donc comprendre qu’ils ‘agissait en réalité d’un vampire.

Masumi était en ce moment même dans un autre monde. Celui de la nature devenue sienne depuis plus de deux siècles. Le peu de sang de Kazune lui parvenant était comme quelque chose de rare et précieux, qu'il savourait pleinement.

*Depuis combien d'année...*

Il n'avait pas même entendu la protestation de son élève ou plutôt ne désirait pas l'entendre, c'est pourquoi il l'ignora, faisant le sourd. Il ne prettait réellement aucune attention à son corps nu mais la réaction de Kazune était tout à fait compréhensible... n'importe qui aurait réagit ainsi sous la peur et la puissance de l'imagination humaine à créer des visions ou des peurs horribles.
Ainsi depuis quelques courtes seconde maintenant, Masumi sans aucune brutalité lui volait quelque gouttes de sang... une mise en bouche absolument parfaite pour lui donner la force d'aller jusqu'au bout de sa volonté... se nourrir de lui.

*Il ne bouge pas... tant mieux...*

Comme si Kazune avait entendu ses pensées, il retira d'un coup rapide son doigt de la bouche de Masumi, ce qui lui fit immédiatement rouvrir les yeux. Son regard était le même qu'avant qu'il ne les fermes pour savourer l'entremets que la blessure de son élève lui avait offert... Jusqu'a ce qu'il le voit chuter, tenter de se relever, et chuter à nouveau. Un air inquiet commença finalement à se lire dans ses yeux qui jusqu'à cet instant semblait vide de sentiment.

Sans tenir compte de ses vêtements, Masumi se redressa pour monter à son tour dans le bac, s'assoir sur la taille de son élève et redresser son visage à l'aide de l'une de ses mains poser sur sa nuque... simplement pour ne pas qu'il se noit.
L'eau qui restait à cause de la chute de Kazune ayant bloquer le fermoir, mélanger à celle de son sang ne faisait que rendre la lutte de Masumi contre son instinct encore plus difficile.

Cesse de te débattre, je ne compte pas te faire de mal Kazune.

Jamais Masumi n'appellait ses élèves, ni par leur noms de famille, encore moins par leur prénom. Seulement il ressentait le besoin de le rassurer.
Il le tenait maintenant fermement d'un bras, pour ne pas que ce dernier se blesse encore une fois et de l'autre alla permettre l'ouverture du système d'eau pour faire évacuer cette eau ensanglanté, rincer le bas par la même occasion, comme s'il avait remarquer le malaise de son élève.

Plusieurs seconde, voir même une minute s'écoula sans que ce dernier ne bouge, le regardant simplement dans les yeux ou plutôt essayant de capturer son regard.
Maintenant, il ne pouvait plus tenir. Il abaissa lentement son visage contre le cou du lycéen avant de le lécher, avec lenteur, puis toujours doucement, finalement y enfoncer ses canines et commencer à lui prendre un peu de sang...

*Depuis combien d'année... n'ais je pas désiré un sang autant que je désire le tien?*

Jamais, jamais il n'avait autant désiré un sang que celui de son élève...

Le fait de ne pas réussir à sortir de la baignoire ne faisait qu’amplifier le rythme cardiaque de Kazune. Alors qu’il eut l’impression de tomber dans les pommes, il put apercevoir le visage de son professeur, son expression vide s’en était allée pour laisser place à de l’inquiétude.

*Il s’inquiète maintenant ? Mais qu’est ce qu’il a ce taré ?*

Le chanteur avait décidé de se laisser couler et pourquoi pas mourir noyer dans son sang pour ne pas avoir à subir ce que l’aîné avait projeter et dont il n’avait aucune idée. Alors que son visage allait être entièrement recouvert, il se sentit expulsé de l’eau, mais aussi le corps de Masumi sur le sien complètement nu.

Kazune rougit et recommença à se débattre tout en toussant.

- A d’autres !

S’exclama t-il après la tentative de son prof de le rassurer. Son corps entier tremblait et son esprit soigné depuis deux ans de ce que l’on appelle l’Ijime vit refaire surface tous ces souvenirs affreux.

Des larmes lui montaient aux yeux alors que Masumi ne bougeait pas, c’est après une minute de lutte inutile qu’il sentait ses forces l’abandonner, et à demi conscient, sentit leurs corps serrés encore plus fermement mais aussi une douleur atroce dans le cou. Comme s’il on le lui transperçait.

Ses larmes coulèrent alors qu’il agrippait le dos nu du suceur de sang, y plantant ses ongles.

- Pourquoi…

Tout s’éclairait dans son esprit, si son professeur était si jeune, s’il avait sentit le sang… Le vin… C’était un vampire… Mais pourquoi était il toujours la victime des plus forts ? … Kazune ne comprenait pas, et le choc réveillait ses vieux traumatismes. Il pouvait sentir son sang couler de la plaie, mais le plus douloureux en ce moment, c’était sa tête… Et son cœur.

Ses sanglots étaient bruyants.

Masumi avait horreur de plusieurs choses… l’une d’elle, c’était d’effrayer quelqu’un à cause de son être ou de ce qu’il faisait. Il se sentait méprisable devant les réactions qu’avait l’adolescent effrayer face à lui. Pourtant, il avait décidé de tenter… de tenter en vain de le rassurer…
Il lui avait sortit la tête de l’eau pour s’assurer que ce dernier ne se retrouve pas privé d’air, pour simplement essayer de lui faire encaisser le choc qu’il avait engendré de par ses actes… Cependant, sa tentative pour le rassurer se trouva être aussi vaine que ses gestes lents et tendre…

*Si tu cessais de te débattre ainsi, alors je pourrais te lâcher, m’excuser…*

Mais Kazune n’avait cessé de se débattre et ce durant une longue minutes. Lorsqu’il se stoppa enfin, il était trop tard, le coté vampirique de Haruya, Masumi était entièrement éveillé.

S’il y avait une seconde chose dont Masumi avait horreurs, c’était de faire du mal, aussi bien psychologiquement que mentalement, blessé… et là, en moins de quelques instants, il venait d’accomplir tout ce qu’il haïssait le plus en même temps.
Il sentant le pauvre adolescent l’agripper, bien plus fermement, même le griffer alors qu’il venait de le morde et se nourrissait lentement de lui. Il resta ainsi un moment, savourant son sang, ce sang qu’il avait tant désiré depuis ce cours particulier, bien plus encore depuis que ce dernier s’était permit de venir à son appartement d’ailleurs…

*Ce son…*

Mais Masumi avait d’être un vampire avait bel et bien été un humain. Et même lorsqu’il devint vampire à son tour il connu les sentiments tels que la joie, la souffrance, la haine, la douleur… quelconque sentiments ou sensations engendrant les larmes…
Le ‘pourquoi’ s’échappant d’entre les lèvres de son élèves mais surtout l’entendre pleurer ainsi…de plus en plus bruyamment le stoppa net. Il lécha la plaie délicatement. Un peu de son sang restait sur sa lèvre inferieur et coulait en un fin filet le long de son menton tandis qu’il alla de nouveau chercher à croiser le regard de son élève…

Ce n’était pas seulement de l’inquiétude cette fois ci qui se lisait dans le regard du sang mêlé, c’était à la fois de la peine, de la culpabilité, du regret…de la souffrance.
Il n’aurait pas pensé autant regretter ce geste… encore plus en voyant que Kazune ne cessait de pleurer.

Il s’assura que l’eau de son jacuzzi soit entièrement évacuée. Toujours d’un bras il serra Kazune encore bien plus fermement contre lui, et de sa seconde main essuya chacune de ses larmes. Il ferma les yeux, ne supportant pas ce genre de vision.

Je suis désolé…

Il ne prononça cette phrase que dans un fin murmure, cependant parfaitement perceptible. Il ne savait quoi faire, regrettait, s’en voulait, se méprisait. Il tendit alors son bras libre pour attraper l’une de ses serviettes les plus larges et en entoura entièrement le corps de son élève. Puis tout en faisant extrêmement attention, il se leva, le maintenant contre lui avant de le porter.

*De toute évidence, je ne peux pas te laisser partir maintenant…*

Il fallait…non, il voulait s’occuper de lui avant de le laisser partir et certainement… disparaitre ?
Il le mena à sa chambre après s’être emparé dans son armoire d’une trousse de soin et le déposa délicatement sur son lit. Il le recouvra également d’une couverture pour lui offrir une intimité complète. Son regard était toujours le même, mais désormais, il ne regardait plus Kazune dans les yeux...

Masumi s’assit à ses coté puis sortit plusieurs compresses. Une qu’il appliqua contre la plaie dont il était responsable, sur le cou de son élève et l’autre sur sa main, qu’il s’était lui-même blessé. Une fois cela fait, Masumi se leva et prit de nouveau vêtements dans son armoire. Il était lui aussi complètement trempé. Il tourna le dos à Kazune, laissant d’ailleurs à sa vue les magnifiques marques de griffures qu’il lui avait offert en échange de sa morsure.

Reste allonger, le temps que la tête ne tourne plus et que tout vertige disparaisse… Si tu as besoin de quelques affaires, sers-toi. Tu peux t’en aller dès que tu t’en sentiras capable…

Il garda le silence plusieurs secondes, puis tout comme lorsqu’il se trouvait encore tout deux dans la salle de bain, répéta les même paroles, ne sachant pas s’il l’avait réellement entendu.

Je ne voulais pas te faire du mal. Je suis désolé…

Et toujours sans oser le regarder, bien trop honteux et s’en voulant bien trop maintenant, Masumi quitta sa chambre, se changea rapidement dans la salle de bain, et s’assit dans la cuisine, pièce ou il s’installait toujours pour réfléchir mais aussi pour entendre ce qui se passait chez lui… et ainsi entendre lorsque Kazune s’enfuirait probablement loin de lui…

Face à lui se trouvait le verre de sang qu’il n’avait terminé en sentant celui de Kazune s’échapper de son corps. Il l’attrapa et d’un geste brute comme il en commettait rarement, le lança et fracassa contre le mur face à lui.
Personne ne l’avait contraint à devenir un vampire…il l’avait accepté de lui-même cependant… à ce moment même, réalisant qu’il n’avait pu retenir ses pulsions, il le regrettait amèrement.

Si Kazune avait su certaines choses dès le départ, que son professeur d’histoire était en réalité un vampire par exemple, alors rien ne se serait passé ainsi. S’il avait su que durant ce premier cours de rattrapage où son uniforme extrêmement mal mit laissait voir sa peau désirable et jamais marquée ni embrassée par qui que ce soit… Alors probablement qu’il s’habillerais un peu mieux par la suite. Le destin en avait voulu autrement, il apprenait l’existence de ces créatures en étant l’une des victimes.

Le chanteur n’avait aucune idée de ce que le vampire se nourrissant de lui pouvait ressentir, qu’il venait de réaliser deux choses dont il avait horreur. Sans cesser de le griffer en espérant peut-être ne plus sentir de douleur, ou comme s’il voulait tenter d’échapper aux souvenirs douloureux le frappant comme des flash.

Le « pourquoi » qui s’échappa d’entre les lèvres de l’étudiant était plus ou moins adressé à Masumi, en réalité, ce mot était adressé à lui-même, à son professeur et personne à la fois. Il s’agissait d’une plainte contre le destin qui ne pouvait s’empêcher de le torturer. Ses sanglots n’étaient plus dirigés par personne à présent, ils étaient juste des larmes de douleur physique dut à la morsure, de douleur moral dut à son passé.

Ses mains cessèrent leur torture sur le dos de l’adulte lorsque ses canines se retirèrent de sa peau, mais ses sanglots persistaient. Son sang continuait de couler bien que son cou se soit fait lécher, et il ouvrit les yeux pour voir s’il allait finalement recevoir le coup de grâce. Tout ce qu’il croisa fut le regard remplit de culpabilité de Jinmei sensei.

Immédiatement, il les ferma, ne voulant pas voir plus longtemps son visage où du sang, son sang coulait. La force de se débattre n’était plus, celle d’ouvrir les yeux non plus. Bien qu’il luttait contre, son esprit ne faisait que lui faire visualiser ses années de collèges et les atrocités qu’il y vécu mais aussi le visage de son professeur. Tout défilait comme un film, et il avait l’impression de devenir fou…

Bien qu’il l’entendait, son cerveau n’analysait rien. Son corps frissonnant fut recouvert d’une serviette, cachant partiellement son corps et son intimité. Les puissants bras de Masumi le maintenant contre son corps. La plaie ouverte à son cou lui faisait toujours mal, et à l’instant même où il passait devant un miroir, Kazune eut la stupidité d’ouvrir les yeux. Ce qu’il vit l’horrifia…

De son cou jusque sur son bras gauche un filet de sang coulait, laissant s’échapper des gouttes qui frappaient finalement contre le sol. Son visage était rouge à cause des larmes, et son corps presque semblable à celui d’une peluche sans muscle. Il tourna à nouveau de l’œil.

Sans qu’il ne le remarque, il était dans la chambre de son professeur, déposé délicatement sur son lit. Alors que son corps tremblait encore quelques instants auparavant, la couverture posée dessus, au bout d’une minute où Masumi préparait les compresses, devint plus chaude ce qui permit à son corps de ne plus trembler de froid. Même si les tremblements de peur persistaient, il ne pleurait plus et revenait doucement à lui.

Lorsque les compresses furent posées sur sa peau, il ne ressentait rien, juste que les chatouilles créées par le sang coulant n’étaient plus. Après plusieurs clignements d’yeux, il comprit qu’il était dans une chambre, à savoir celle de son professeur-vampire. Sa tête lui faisait mal, elle était dans le brouillard comme s’il avait subit une anesthésie générale pour une lourde intervention.

C’est machinalement qu’il posa son regard sur le dos griffé de son aîné, comprenant que c’est ce qu’il lui avait fait. Sa tête tournait légèrement maintenant, et il n’osait pas bouger de peur de sentir de la douleur quelque part, puisque pour le moment, les plaies ne lui faisaient pas mal.

Il était étonné de ce qu’il entendait. Comme s’il allait prendre des vêtements à un vampire… Comme s’il avait besoin de sa permission pour partir… Sa tête lui faisait encore plus mal de penser cela alors il ne fit rien d’autre que placer ses mains de chaque côté de ses tempes.

Au travers de la douleur, il entendit ses nouvelles excuses et cette fois son cerveau les analysa. Ce professeur était il stupide ou quoi ? Comment voulait il que cela se passe ? Une morsure quelle qu’elle soit était douloureuse… Et, sûrement deux fois pire lorsqu’on était un être dépressif et ayant connu les pires atrocités. Pourtant, Kazune ne ressentait aucune haine.

L’adolescent était juste vidé de toute énergie, triste, perturbé, traumatisé. Beaucoup moins terrifié que dans la salle de bain, il était juste un peu apeuré… Mais pourquoi n’arrivait il pas à le détester ? Car ce vampire était un fourbe capable de douceur ?

Sans bouger, gardant ses mains sur sa tête, son regard fixé sur la porte. Kazune entendit un bruit de fracas… Probablement le verre de vin, si cela en était véritablement… Son corps ne pouvait être libéré de ses spasmes… Il tourna la tête sur la droite et poussa un gémissement, la plaie était névralgique. Le cadran du réveil près de lui affichait 19h25… Probablement que Jinmei sensei allait devoir se rendre en cours pour la classe de nuit bientôt… Alors il pouvait rester encore un peu … ?

Masumi se trouvait toujours assit dans sa cuisine, à tourmenter son esprit, à regretter, s'en vouloir. il avait briser son verre d'un geste brusque sous la colère... Il l'était rarement, après tout, cela ne changeait rien. Alors pourquoi aujourd'hui, Masumi éprouvait-il de la colère? Il l'ignorait.

Il ne cessait de penser a Kazune qu'il avait blesser physiquement mais aussi certainement bien trop psychologiquement. De plus, le sang mêlé réalisait maintenant l'ampleur de son erreur... Et si Kazune parlait... Lui même qui était professeur n'avait pas suivit le réglement et mordu un élève. Les sanctions, être renvoyer ne l'effrayait pas, mais allait-il gacher de par cette erreur la scolarité des élèves de la classe de nuit? Il espérait qu'en aucun cas, Kazune ne fasse le lien entre tout ceci...

*Je me demande... dans combien de temps il sera apte à se lever...*

Masumi n'était pas préssé de le voir partir. Il était simplement inquiet, inquiet pour Kazune, et non pas pour tout les secrets, son histoire, cacher un peu partout dans son appartement.
Il se souvint de sa première morsure... de la souffrance qu'il ressentit à ce moment là, lorsque sa bien aimé lui avait définitivement retiré sa vie d'humain... mais une fois l'acte fait... lui avait immédiatement cicatriser.

*Finalement, il va peut être me servir...*

Masumi venait de se souvenir d'un présent offert par Noboru, le médecin scolaire. Il lui avait donner un peu de son sang qu'il lui avait conseiller de conserver soigneusement, puisque son sang contenait les capacité d'un sang pur. En cas de besoin... mais Masumi ne s'en était jamais nourrit.
Il retourna dans la salle de bain et rinça son visage pour se débarasser de toute trace de sang avant de s'emparer de nouvelle compresse neuve. Il était évident que son élève n'avait toujours pas cicatriser, il sentait encore pleinement l'odeur de son sang..."frais".

Masumi entra dans la chambre doucement, il regardait en direction de Kazune mais ne le regardait toujours pas dans les yeux. Desormais, c'était honteux qu'il se sentait, d'avoir été aussi faible, de ne pas être capable d'assumer... Il s'assit à nouveau prêt de lui et posa compresse ainsi que le flacon de sang sur sa table de nuit.

*Je ne peux même pas lui dire quoique ce soit... rien ne le rassurera.*

Tu n'aura...bientôt plus mal...

Il lui parla cependant d'une voix assez peu sur de lui et en ayant détourner le regard. Il ouvrit le flacon et versa quelques gouttes de ce liquide sacré et pur sur les compresses. Immédiatement, il les appliqua contre le cou de Kazune et exerça une légère pression... Lentement les trous, la plaie disparaissait.
Sans même lui demander son avis ou son accord, il s'empara de sa main blesser et recommença afin de faire disparaitre de cette endroit également toute douleurs ou marque...

*J'ai besoin... de vider mon esprit.*

Masumi qui était en temps normal imperturbable ou parvenait parfaitement à se contrôler ne se sentait pas même capable d'assurer ses cours. De plus, avec la classe de nuit... tous très perspicace...
Il soupira, se leva et sortit de la chambre à nouveau pour aller ranger le flacon de sang de Noboru. Il n'avait encore une fois pas tenter de recroiser le regard de son élève. Il réunit ses affaires, commença à imprimer les documents dont il aurait besoin pour ses élève et espérait reprendre le controle de lui même avant le debut des cours...

Allongé dans le lit dans lequel Jinmei Masumi dormait, l’homme, non, le vampire qui venait de le blesser, Kazune ne trouvait toujours pas le courage de bouger, le seul petit mouvement qu’il avait eut avait été douloureux. Il regardait les minutes défiler sur le cadran, cherchant le courage de se lever pour finalement fuir cet endroit.

Il n’avait pour le moment rien analysé du tout, ni même réfléchit à ce qu’il allait faire par le futur. S’il devait répéter à tout le monde que leurs professeurs d’histoire était un vampire… Peut-être qu’il n’était pas le seul dans l’académie ? Peut-être même qu’il était le seul être humain ? En tous les cas, il ne voulait pas y réfléchir maintenant, sa tête était encore douloureuse, bien qu’elle ne tournait plus.

19h27. Des bruits de pas dans le couloir et finalement, il l’entendit pénétrer à nouveau dans la chambre. Sans bouger, Kazune ne voulait pas le regarder et ferma même ses yeux pour feindre d’être endormit, mais son corps se crispait tout seul.

L’adolescent l’entendit le prévenir que la douleur allait s’estomper, il se demanda dans un premier temps ce qu’il allait lui faire. Mais la douceur dans sa voix de nouveau là retirait toute hypothèse d’achèvement, même s’il n’avait pas l’air sûr de lui.

Une nouvelle compresse vint remplacer celle-ci, et elle était chaude, humide, comme si un produit y avait été appliqué.

*Un désinfectant ?*

Pensa le chanteur toujours apeuré et crispé mais ne bougeant pas d’un millimètre. Kazune était loin de ce douter que ce qu’il pensait être du désinfectant était en réalité du sang de vampire de race pure, et même pire, le sang du médecin scolaire. Et effectivement, il sentit sa peau réagir et comme si elle cicatrisait en quelques secondes ce qui aurait mit plusieurs semaines à guérir.

Tout comme il l’avait fait dans la salle d’eau, le vampire s’empara de sa main, pas pour la lécher cette fois mais pour la désinfecter à nouveau avec le produit miracle. Tout comme il l’avait fait sur son cou le désinfectant réalisa une cicatrisation complète ainsi qu’une reformation de peau en quelques secondes. Le chanteur ne bougeait toujours pas et n’attendait plus qu’une chose, que le maître des lieux quitte de nouveau al pièce.

Cela arriva après un soupire, et une fois la porte refermée, il ouvrit les yeux et replaça sa tête droite lentement, avec prudence au cas où le vampire aurait fait une feinte pour le surprendre. Immédiatement, il se leva et tituba en quittant le lit. Le fait d’être nu le gênait beaucoup, alors il se colla à la porte de l’armoire qu’il ouvrit, chercha les boxer puis en passa un. Il était un peu trop grand pour un anorexique comme lui, mais surtout… Bien qu’il était un homme, il pouvait remplir beaucoup moins que son aîné.

L’humain chercha à tâtons ce qui pouvait ressembler à un short, le passa et avait ainsi une allure bizarre qui fut renforcée par le passage d’un T-shirt incompatible au niveau des couleurs. Il le retira, replaça dans l’armoire, offrant ainsi à son professeur le cadeau de son odeur sur tous ses vêtements, en plus de sur ses draps. Après une minute, il réussit à se constituer une tenue acceptable et quitta la chambre.

Il ne prit pas la peine de récupérer ses vêtements dans la salle d’eau et se cacha dans un coin non loin du salon pour vérifier ce qu’il était en train de faire. Son esprit recommençait à fonctionner correctement par chance.

*Dès qu’il s’en va, je récupère mes affaires et je pars !*

Mais son regard se posa sur un dessin.

*Non, dès qu’il part, je cherche des informations sur lui.*

Bien que Masumi n'ai pas une seul fois regarder son élève, bien qu'il ne savait pas ce qu'il pensait au plus profond de lui et ne connaissait pas ses intentions, il n'était pas non plus dupe...
Il entendait les pas de Kazune provenant depuis sa chambre, était capable de deviner qu'il fouillait dans son armoire, certainement pour trouver de quoi s'habiller?

Le sang mêlé ne lui pretta plus aucune attention, enfin, c'était ce qu'il voulait montrer. Il termina rapidement d'imprimer ses polycopier, rangea le tout dans une pochete et s'habilla d'une tenue simple, mais déscente qu'il avait repasser dans la journée et laisser au salon. Ce ne fut qu'une fois prêt et ses affaires en mains qu'il songea à aller en cours, doutant encore de sa capactité à l'assumer...

*Il surveille mes gestes? Je suppose qu'il est trop éffrayer pour partir tant que je me trouve ici...*

En aucun cas ce dernier pensait que l'élève prendrait le risque de rester ici, chez lui, afin de fouiller plus précisément et d'en découvrir plus... bien plus sur lui...

Masumi ne prit pas les clef de son appartement puisqu'il ne pouvait de toute évidence pas le vérouiller si kazune restait encore.
Il s'empara de son téléphone, composa rapidement de tête un numéro et laissa un message sur le répondeur de la personne qu'il avait chercher à joindre.

Noboru, c'est Haruya... J'ai un service à te demander concernant une petite plaie. J'ai des cours à donner toute la nuit alors je passerais certainement demain dans la journée. Merci.

Il jeta ensuite son téléphone sur son canapé, detestant être déranger lorsqu'il se trouvait dans l'enceinte du lycée. Il prit sa veste, son dossier et sans jeter aucun regard derrière lui pour chercher ou se trouvait Kazune, quitta l'appartement...

Alors que Kazune toujours caché dans l'ombre attendait plus ou moins patiemment qu'il quitte enfin son appartement, il restait attentif à ses gestes, et en l'entendant composer une numéro de téléphone se montra très attentif à ce qui allait y être dit.

Ce qu'il entendit le perturba. Haruya ? Mais le prénom de son professeur n'était il pas Masumi ? Embrouillé, il sentit sa tête lui faire de nouveau défaut alors s'en empara afin de faire passer la douleur d'une quelconque manière.

Finalement ne moins d'une minute, il entendit des bruits de pas et aperçu un peu plus loin, Jinmei sensei passé puis quitter l'appartement. Immédiatement il se précipita dans le salon sans attendre d'être certain qu'il soit réellement partit.

Une fois face à la table où il se trouvait tout à l'heure, il s'empara de son sac et remit sa visière sur sa tête. Puis s'assit au bureau, face à l'ordinateur, parcourra rapidement les divers dossiers, voir si l'un deux s'appelaient "Haruya". Mais en vain, il prit une photo au hasard et l'observa avant de la retourner par réflexe.

Un petit paragraphe y était écrit, qu'il lit avec soin. il était rédigé à la première personne et racontait une petite histoire.

*Qu'est ce que c'est que ce truc?*

Puis finalement bien trop apeuré, conscient que s'il était découvert, il allait peut-être être achevé cette fois, il recolla la photo au mur et s'enfuit loin de l'appartement en courant. Il pouvait apercevoir le pavillon du soleil au loin, où déjà quelques élèves y entraient.

*Masumi, Haruya, n'importe qui, il est un vampire, il m'a mordu et soigné avec ce produit étrange...*

Rien à faire, il allait sûrement y réfléchir tout le reste de la semaine et peut-être même... Durant un mois ? Une chose était sûre, il n'allait pas retourner en cours d'histoire de si tôt.

*Noboru c'est ...*

Sa mémoire fonctionna parfaitement. Il s'agissait du médecin scolaire, et il avait dit qu'il allait s'y rendre dans la journée.

*Même si je te fuis, je vais essayer de savoir de quoi tu veux lui parler, sensei.*

Le chanteur ne le détestait définitivement pas mais... Connaître le plus de chose sur lui serait le meilleur atout.